Les journalistes de la BBC ont trouvé des preuves qu’une ogive à cartouche a été utilisée lors de l’attaque de la semaine dernière contre la station de Kramatorsk, ce qui a multiplié son effet destructeur. La roquette a tué au moins 57 personnes et en a blessé 109 autres.
Selon les autorités ukrainiennes, la station a été touchée par un missile russe. Le Kremlin nie toute responsabilité dans l’attentat.
La station de Kramatorsk a été touchée par une roquette au moment où des milliers de civils ukrainiens, pour la plupart des femmes et des enfants, attendaient d’être évacués vers une sécurité relative dans l’ouest du pays.
Des restes du missile balistique à courte portée Točka-U, qui a été développé dans l’ex-Union soviétique, ont été retrouvés sur place.
De quelles preuves dispose la BBC ?
Des journalistes de la BBC ont visité le site de l’attaque et ont trouvé des signes clairs de l’utilisation d’une ogive à cartouche. L’équipe de la station a également étayé ses conclusions par du matériel photographique qui, selon elle, montre les traits caractéristiques de la dispersion des armes à sous-munitions.
Les munitions de ce type contiennent un grand nombre de petites bombes multipliant l’effet destructeur de l’attaque, dont des fragments sont dispersés dans la zone plus large.
Selon la BBC, le missile Točka-U est capable de transporter une ogive contenant jusqu’à 50 bombes plus petites.
Ils ne l’ont pas utilisé pour la première fois
Plusieurs experts militaires ont déjà parlé de l’utilisation possible d’armes à sous-munitions à Kramatorsk, mais aussi dans d’autres parties de l’Ukraine.
La secrétaire générale adjointe de l’ONU aux affaires politiques, Rosemary DiCarl, a déclaré la semaine dernière que l’ONU avait reçu des informations crédibles selon lesquelles les forces russes avaient utilisé des bombes à fragmentation dans des zones peuplées au moins 24 fois.
La Convention de 2008 sur les armes à sous-munitions, qui interdit l’utilisation et le stockage de ce type d’armes, a été signée par 108 pays. Cependant, ni l’Ukraine ni la Russie n’ont adhéré à la convention. (BBCtasr)
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