Des représentants des ministères de la Défense américain et biélorusse ont eu jeudi une conversation téléphonique, que l’agence AFP a qualifiée d’événement rare.
Selon le Pentagone, l’entretien a contribué à « réduire le risque d’erreurs » dans l’évaluation de la situation, et a servi d’espace pour présenter des points de vue sur les développements sécuritaires en Europe et pour promouvoir les contacts. L’appel du président du corps des chefs d’état-major de l’armée américaine, le général Mark Milley, et du général de division Viktar Hulichev de l’état-major général des forces armées biélorusses a eu lieu à un moment d’exercices militaires conjoints entre la Russie et la Biélorussie.
Ils se déroulent à un moment de tensions accrues sur le renforcement des troupes russes près des frontières de l’Ukraine. Milley et Hulevich « ont convenu de ne pas divulguer les détails de l’entretien ».
Les exercices, qui dureront jusqu’au 20 février, font suite au retrait progressif des unités de l’armée russe vers la frontière ukrainienne, alors que selon certaines estimations des États-Unis, il y aurait environ 130 000 soldats dans des dizaines de brigades de combat. L’AFP a rappelé que les dirigeants occidentaux se sont rendus à Moscou ces derniers jours pour maintenir ouverts tous les canaux de communication possibles, donnant à la Russie l’occasion d’exprimer et d’expliquer ses objections à l’élargissement de l’OTAN à l’Europe de l’Est et aux anciennes républiques de l’Union soviétique désintégrée.
Kiev a condamné les exercices biélorusses-russes en cours comme une « coercition psychologique », tandis que le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a qualifié les manœuvres de « geste très violent ».
Mercredi, Milley a discuté de la situation sécuritaire en Europe de l’Est avec Valery Zaluzny, le commandant en chef des forces armées ukrainiennes.
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