Décès de la photographe humaniste franco-suisse Sabine Weiss – Galerie – Culture

La photographe franco-suisse Sabine Weiss est décédée mardi 28 décembre à Paris à l’âge de 97 ans.

Weiss est née en Suisse, après la Seconde Guerre mondiale, elle a déménagé à Paris, où elle a ensuite vécu et travaillé. Elle est devenue célèbre en tant que représentante de la photographie humaniste française, avec des images en noir et blanc pleines d’humanité.

L’AFP a rapporté sa mort aujourd’hui, citant un communiqué de famille. Weiss était considéré comme la dernière figure vivante de l’école dite française des sciences humaines. Ses moments d’enfants en noir et blanc, ses récits de voyages et ses portraits de personnalités sont à la fois poétiques, parfois mélancoliques et souvent pétillants d’humour.

Originaire du village de Saint-Gingolph à la frontière franco-suisse, elle débute comme assistante du photographe de mode allemand Willy Maywald. Tout en travaillant avec lui, elle se familiarise avec la scène artistique parisienne.

Depuis 1949, elle a son atelier boulevard Murat. Elle a longtemps travaillé avec l’agence Rapho, où ses collègues étaient, par exemple, Robert Doisneau ou Willy Ronis.

Ses photos sont apparues sur les pages du magazine Vogue. Weiss a déclaré qu’une bonne image « doit frapper les gens, elle doit être bien composée et pas encombrée ». Elle voulait être « en dialogue constant » avec les personnes qu’elle portraitisait et percevait la photographie comme une forme d’amitié.

Des femmes d’un mètre de haut et de 55 centimètres ont parcouru une grande partie du monde. En Italie, elle a rencontré son futur mari, le peintre américain Hugh Weiss. Ensemble, ils adoptent leur fille Marion et en 1995, ils acquièrent tous deux la nationalité française.

Au cours de sa vie, Weiss a eu plus de 160 expositions à travers le monde. Cet été, elle a reçu le Lifetime Achievement Award de « Women in Motion » à Arles, où elle a déambulé parmi les films qu’elle a réalisés dans les années 1950. L’exposition collective à Venise, en Italie, qui débute le 10 mars, sera un hommage posthume à son travail.

Frédéric Charron

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