Les conséquences dévastatrices du changement climatique se produisent plus rapidement que prévu initialement, avertit le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) dans son sixième rapport. Les générations futures considéreront les années les plus chaudes de cette décennie comme relativement fraîches, même si les émissions de gaz à effet de serre fossiles diminuent rapidement, selon le rapport.
Au cours de la première moitié de la prochaine décennie, le monde devrait atteindre le cap du réchauffement de l’atmosphère à 1,5 degré Celsius par rapport à l’ère préindustrielle, ou au milieu du 19e siècle du millénaire précédent. C’est plus tôt que prévu initialement et cela augmentera la gravité des impacts du changement climatique dans un avenir proche, avertissent les experts dans un rapport résumé par l’agence de presse française AFP.
Le réchauffement climatique a entraîné ces dernières années des tempêtes et des inondations dévastatrices, ainsi que des vagues de chaleur qui ont détruit les récoltes et provoqué des sécheresses meurtrières.
Mais d’ici trois ou quatre décennies, les générations futures considéreront les années les plus chaudes de la décennie comme relativement fraîches, même si les émissions de gaz à effet de serre qui réchauffent la planète diminuent rapidement, un panel sous les auspices des Nations Unies (ONU).
« Les années les plus chaudes que nous ayons connues jusqu’à présent seront parmi les plus froides depuis une génération », a déclaré Friederike Otto, climatologue et auteur principal du Groupe consultatif sur le climat des Nations Unies.
Le secrétaire général des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, répondant à un rapport de pays riches qui se sont fixé l’objectif de devenir neutres en carbone d’ici 2050, les a appelés à accélérer leurs activités et à atteindre cet objectif le plus près possible de 2040.
« L’humanité est sur de la glace mince – et cette glace fond rapidement », a-t-il averti, comparant le rapport du GIEC au « manuel de survie de l’humanité ».
Selon Guterres, le monde a encore le temps de limiter la hausse des températures moyennes à 1,5 degrés Celsius, mais cela nécessite un « grand bond en avant dans l’action climatique » de tous les pays dans tous les secteurs.
Le chef du GIEC, Hoesung Lee, a également estimé qu’il n’était pas trop tard, qualifiant le rapport de « message d’espoir ».
« Nous avons les connaissances, la technologie, les outils, le financement – tout ce dont nous avons besoin pour surmonter les problèmes climatiques que nous connaissons depuis si longtemps. Ce qui nous manque en ce moment, c’est la volonté politique forte de résoudre ces problèmes une fois pour toutes « , a déclaré Lee dans une interview. pour l’AFP.
Entre autres choses, le GIEC a souligné dans le rapport que les avantages pour la société et l’économie mondiale, si le réchauffement climatique était limité à deux degrés Celsius, l’emporteraient sur les coûts économiques.
Le sixième rapport a été publié
Le sixième rapport du GIEC rassemble les rapports de trois groupes de travail et trois rapports spéciaux publiés depuis 2018. Le rapport a été publié après une semaine de négociations à Interlaken, en Suisse, qui ont été retardées par des désaccords sur le texte sur les combustibles fossiles, de loin le facteur le plus important. du réchauffement climatique, selon l’AFP.
Le niveau de réduction des émissions de gaz à effet de serre au cours de cette décennie déterminera en grande partie si l’humanité peut limiter le réchauffement climatique à deux degrés Celsius ou à 1,5 degré plus sûr.
Mais les estimations de la pollution future due aux émissions de carbone des infrastructures pétrolières, gazières et charbonnières existantes – à moins que de nouvelles technologies ne soient introduites pour capturer les émissions – « dépassent déjà le budget carbone restant pour limiter le réchauffement à 1,5 degrés Celsius », prévient le rapport.
Même si le réchauffement est limité à 1,8 degrés Celsius – ce que certains scientifiques considèrent comme un scénario optimiste – selon les recherches, la moitié de l’humanité sera exposée à des conditions climatiques potentiellement mortelles d’ici 2100, résultant des effets simultanés de la chaleur et de l’humidité extrêmes.
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