La France à la tête de l’UE : la présidence pré-électorale de Macron

La France assurera la présidence de l’UE au premier semestre de l’année et les élections présidentielles auront lieu en avril. Le président Emmanuel Macron dans les mois précédant les élections, il montrera aux Français sa grande autorité en Europe et son attachement à l’Union. Il cherchera à gagner une minorité d’électeurs favorables à l’UE, ce qui serait suffisant pour se qualifier pour le second tour.

Pourtant, le camp des opposants à l’UE, soutenu par la majorité des Français, est assez divisé, et déjà le 1er janvier, Marine Le Penqui n’est plus contre l’euro, et Eric Zemmour – en compétition pour qui attaquera le plus le fait qu’au début de la Présidence française de l’UE, le drapeau européen et non français était sur la Tour Eiffel et l’Arc de Triomphe. Elle les a rejoints dans ces Jérémies Valérie Pécressequi veut être un défenseur de l’UE et du nationalisme en même temps.

Le rôle de médiateur ne suffira pas

Avec une gauche affaiblie et complètement divisée, le central Macron sondé mène 24% au premier tour, selon les sondages d’opinion, également en raison de la baisse du chômage et de la soi-disant bonne résolution de la crise pandémique (mais maintenant du coup plus de 200 000 Français sont infectés par journée). Mais au second tour, il serait battu par Pécress, qui dépasserait Le Pen (16%) et Zemmour (12%) au premier tour avec 17%.

Officiellement, Macron n’a pas encore annoncé sa re-candidature, mais personne n’en doute. Premier sénateur de droite Bruno Retailleau a récemment publié une liste de ses 42 dons financiers à ce jour pour diverses catégories de citoyens, l’État devant perdre ainsi un milliard d’euros par semaine.

Macron ne se contentera pas du rôle de médiateur pendant la présidence française, qu’il devrait autrement être à la tête de la présidence de l’UE. Parmi les initiatives de fond de la France pour aider Macron à gagner en avril figure probablement le salaire minimum européen le moins important, qui ne sera certainement pas le même dans tous les États membres. Avec elle, cependant, Macron veut prouver à Le Pen et Zemmour que l’UE n’est pas seulement un projet libéral mais aussi un projet social.


Période de restriction électorale

La réforme de Schengen pour réduire l’immigration clandestine sera très importante. Bien qu’il y ait très peu de migrants illégaux en France, ils constituent un sujet important de la campagne électorale française. Cependant, le sommet UE-Afrique de février sera probablement largement consacré aux Africains.

Le pouvoir d’achat étant un enjeu crucial pour les Français, le sommet européen de mars sur la croissance économique sera également important. Quant au sommet UE-Afrique, il pourrait avoir lieu en mai ou en juin, mais alors Macron n’en profitera pas car les élections présidentielles sont en avril.

Ce qui pourrait être décidé lors du sommet de mars sur la relance économique est illustré par le texte publié avant Noël par Macron et le Premier ministre italien Mario Draghi, ancien président de la Banque centrale européenne et sauveur de l’euro. C’est un appel à l’abolition des critères de Maastricht, selon lesquels le déficit budgétaire peut être au maximum de 3 % du PIB et la dette publique de 60 % du PIB. Macron et Draghi estiment que le cadre budgétaire actuel doit être modifié, car des investissements beaucoup plus importants sont nécessaires dans les infrastructures, l’économie numérique, la transition climatique, la recherche et le développement et la défense. Il devrait être basé sur les besoins de l’économie, en particulier la nécessité pour l’UE de ne plus être aussi dépendante des produits chinois et américains.

Comme il l’a dit à trois journalistes slovènes au ministère français des Affaires étrangères cet été David Cvach, directeur de la direction de l’Union européenne, sera « une période de retenue pendant les élections et il n’y aura pas d’événement particulier en France ». Bref, entre avril, quand aura lieu l’élection présidentielle, et juin, quand auront lieu les élections législatives, la présidence française de l’UE sera moins performante. « Ainsi, le travail sera très concentré dans les trois premiers mois », a déclaré Cvach, qui a également souligné que la présidence française poursuivrait le travail de la Slovénie. « Les priorités de chaque présidence sont la relance économique, le climat et la transition numérique. C’est un travail qui ne s’arrêtera pas avec la présidence slovène ou française. » Selon lui, l’accent important de la présidence française sera l’autonomie stratégique, également dans le domaine de la défense.

Il sera intéressant de voir si la présidence française apportera quelque chose de nouveau à la Pologne et à la Hongrie, qui violent les principes fondamentaux de la démocratie constitutionnelle. Cvach (juillet 2021) a déclaré que la République tchèque et la Slovaquie n’étaient pas dans leur camp et que les déclarations controversées de Janša ne se reflétaient pas dans la présidence slovène de l’UE.



Frédéric Charron

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