La France en route vers une protection constitutionnelle du droit à l’avortement
Le Sénat français a voté massivement en faveur d’un amendement constitutionnel qui inclurait le droit à l’avortement dans la Constitution française. Avec 267 voix pour et 50 contre, cette décision a reçu un fort soutien. L’amendement constitutionnel doit désormais être approuvé à la majorité des trois cinquièmes des deux chambres lors d’un congrès conjoint qui se tiendra le 4 mars.
Les législateurs français ont franchi ce que les partisans de l’avortement considèrent comme une étape historique vers la consolidation du droit à l’avortement, reflétant la lutte mondiale pour les droits des femmes et une réponse aux changements du climat politique aux États-Unis. L’adoption du projet de loi fait suite à la décision de la Cour suprême des États-Unis d’annuler Roe v. Wade, la décision historique de 1973 qui garantissait aux femmes le droit d’avorter. Le Premier ministre Gabriel Attal a qualifié ce vote de « grand progrès » et de « protection que nous devons à toutes les femmes ». Il a souligné que cela reconnaît leur droit au libre contrôle de leur propre corps.
Le changement de la Constitution française n’est pas qu’une réaction aux événements américains
La modification de la Constitution française n’est pas seulement une réponse aux événements américains, mais reflète également une tendance mondiale plus large selon laquelle le droit à l’avortement est sous pression dans d’autres parties du monde, y compris en Europe. En Pologne, en 2020, le tribunal a presque totalement interdit l’avortement. L’avortement est légal en France depuis 1975, date à laquelle cette pratique a été dépénalisée dans les 10 premières semaines de grossesse suite aux efforts de la ministre de la Santé de l’époque, Simone Veil. Depuis, le délai d’avortement a été allongé à 14 semaines. Les frais de l’avortement sont pris en charge par le système national d’assurance maladie.
Le chemin vers l’amendement constitutionnel a commencé avec l’approbation de l’amendement par l’Assemblée nationale française en novembre, qui a été suivie par une refonte du texte par le Sénat. Le président Emmanuel Macron a annoncé le 8 mars 2023 une nouvelle proposition législative, qui a ensuite été adoptée par l’Assemblée nationale et soutenue par le Sénat en janvier.
La proposition contient une disposition clé qui stipule : « La loi établit les conditions dans lesquelles le droit d’une femme de recourir à l’interruption volontaire de grossesse est garanti. » Cette décision a été saluée comme un « vote historique » par la Fondation des Femmes, une ONG pour l’égalité des sexes, et qualifiée de « victoire collective pour les organisations féministes ».
[Vir; Euronews]; Portail24 ; Photo de : Freepik
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