Il y a quelques jours, il était le directeur de la Vinska družba Slovenije (VDS) et le premier homme de Vinakras Marjan Colja lors de la conférence de presse sur le millésime de cette année, il a souligné que la production cette année seulement était de 20 à 25 % inférieure à la moyenne – un total de 58 millions de litres de vin ont été produits dans tout le pays. Si l’on ajoute à cela les statistiques des deux années précédentes, où la production était également inférieure à la moyenne de long terme, les vignerons ont raison de s’inquiéter : les stocks de vin (32,7 millions de litres) sont encore un quart inférieurs à l’an dernier et donc les plus faibles au cours des 30 dernières années.
« Dans la coopérative Vinakras, nous avons acheté plus de 750 000 kg de raisins cette année, soit environ 10 % de moins que l’année dernière. En raison de la très grave sécheresse, la principale raison de la baisse des achats était une baisse des achats auprès des membres et des coopérateurs (- 25 %), alors que nous, sur leur propre propriété, ils produisaient un peu plus que l’an dernier (+10 %). La sécheresse a surtout été ressentie par les variétés blanches précoces, où la perte a été légèrement plus importante. » Colja a expliqué.
La Saint-Martin comme fête du vin, notamment en Slovénie et en Croatie
La légende de St. He raconte à Martin que l’humble prêtre catholique Martin a rencontré un mendiant en hiver qui n’avait pas de vêtements, alors il lui a donné la moitié de son manteau. Lorsqu’il a été sollicité pour être nommé évêque, il s’est caché dans sa modestie, et sa cachette aurait été trahie par des oies bâillonnées, qui finissent encore traditionnellement sur des assiettes à martini « en guise de punition ».
Ce jour-là, des plats typiques sont servis aux tables familiales et dans divers martinis à travers la Slovénie, qui diffèrent selon les régions, mais, comme mentionné, l’oie, ainsi que les millets, le chou rouge et, bien sûr, le vin ne peuvent manquer nulle part.
Non seulement dans les régions viticoles, mais aussi dans d’autres parties de la Slovénie, diverses associations et surtout des traiteurs marquent la fête de la Saint-Martin avec l’organisation d’événements sociaux, ethnologiques et sportifs, qui se dérouleront principalement le week-end. Selon la tradition chrétienne, l’événement s’accompagne du baptême du vin jeune, et les propositions culinaires les plus caractéristiques ne manquent pas.
Ils sont beaucoup plus satisfaits à Metliško, où l’année a été, comme l’explique le directeur de Kleti Metlika Tatjana Malešič, après deux années quantitativement moins bonnes, où elles ont été durement touchées par le gel, beaucoup plus abondantes. « La récolte de cette année nous remplit d’optimisme que nous aurons à nouveau des quantités suffisantes de vin, en particulier de blanc, là où ces dernières années, il est arrivé que nous manquions en milieu d’année.
Il sera célébré dans tout le pays, de Pomurje à l’Istrie
« Les raisins étaient sains et bien mûrs. La récolte 2022 promet des vins de très bonne qualité. Les vins blancs frais ont un bel arôme et du corps. Les vins rouges sont joliment colorés avec un fruit agréable. elle a déclaré et expliqué qu’en raison de la température extrêmement élevée et de la sécheresse, ils ont commencé à récolter un peu plus tôt que les années précédentes. « L’été a été chaud avec des périodes extrêmement sèches, mais dans la région viticole de Bela krajina, cela était en fait inconnu en termes de quantité. Cependant, la sécheresse à un certain stade a stoppé le développement des fraises et, avec une période pluvieuse, puis à nouveau chaude, a rendu impossible la production de vins de prédicat. » dit-elle aussi.
Ils sont beaucoup moins satisfaits de la récolte en Istrie slovène. Oenologue en chef Vinakoper Boštjan Zidar a expliqué que la sécheresse leur a causé le plus de problèmes cette année, qui a pris entre 20 et 30 pour cent de leurs raisins, mais malgré cela, en raison du plus grand intérêt des viticulteurs, ils ont accepté un dixième de raisins de plus que l’an dernier. « Étant donné que la récolte de cette année et le traitement ultérieur des raisins ont été assez exigeants, nous sommes heureux d’avoir reçu des raisins extrêmement sains dans la cave. À partir de ceux-ci, nous avons produit pas mal de très bonnes bases pour les vins frais jeunes et ceux qui mûrira longtemps dans notre cave et n’impressionnera les amateurs qu’au bout d’un an ou deux« , a décrit l’édition de cette année.
Mais comment se sont passées les vendanges dans la plus grande région viticole, à Podravje ? En raison de problèmes météorologiques, la production a été très difficile cette année, explique un expert de VDS. Mitja Herga. « Il y a eu beaucoup d’humidité en avril et en mai, ce qui s’est traduit par une plus grande présence de maladies, notamment le mildiou. En mai, la grêle est tombée dans diverses parties de la Styrie, causant de nombreux dégâts. Dans certaines régions, plus de 60 pour cent de la récolte a été détruite. Deux mois suivirent sans précipitation. En septembre, plus de 200 litres de pluie sont tombés par mètre carré. Les conséquences sont que l’année 2022 est quantitativement l’une des plus petites des vingt dernières années », décrit comment les catastrophes climatiques se sont succédées sur les vignerons.
« Nous avons des sentiments mitigés sur la qualité et cela dépend principalement des cépages individuels. Les cépages tardifs (mûrs, Riesling) n’ont pas bien performé. En revanche, les sauvignons et les chardonnays sont très prometteurs. une pénurie de vin en 2022 à Podravje, où le vin blanc prédomine en grande majorité », il a quand même conclu.
« La sécheresse a causé le plus de dégâts au secteur de la vigne et du vin dans l’UE »
En raison de la grave sécheresse, il y a eu des problèmes avec la culture du raisin dans de nombreuses régions de l’Union européenne, en particulier dans les pays méditerranéens, où le plus de vin est produit, a souligné le chef de projet VDS. Ohjej Peterle. « Le premier producteur est l’Italie qui, avec 50 millions d’hectolitres, a produit à peu près autant de vin que l’année précédente. La France s’est redressée après le faible volume record de l’an dernier et a produit 18 % de plus que l’an dernier, soit 44 millions d’hectolitres. En Espagne, la récolte est inférieure de 7 % à celle de l’année dernière, déjà mauvaise, et s’est élevée à 37 millions d’hectolitres. » énumère les pays de l’UE dans lesquels la grande majorité (les quatre cinquièmes de la production totale) du vin est produite. La production de vin dans les pays de l’Union européenne (selon les données de la Commission européenne) était encore légèrement inférieure à la moyenne quinquennale de 163 millions d’hectolitres cette année à 161 millions d’hectolitres.
Dans le même temps, il critique également la Grèce, où la récolte a été réduite d’un tiers en raison de la sécheresse. « En revanche, les informations proviennent de la plupart des pays sur un millésime de grande qualité », il ajouta.
Il a également attiré l’attention sur les problèmes posés par la hausse généralisée des prix, qui constituent des obstacles supplémentaires pour les viticulteurs dans leurs activités commerciales : les prix des repromatériaux (bouteilles, cartons, etc.), ainsi que des engrais, des produits phytopharmaceutiques et des produits énergétiques, ont fortement augmenté.
Qu’en est-il des statistiques mondiales ? « Selon l’OIV (Association Internationale de la Viticulture et des Vignerons), la récolte mondiale de vin en 2022 est estimée à 260 millions d’hectolitres, soit 10 millions de plus qu’en 2021, qui était la deuxième plus mauvaise en termes de volume de ces vingt dernières années. , mais toujours en dessous de la moyenne pluriannuelle , « répertorie Peterle.
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