Les universitaires ont annoncé qu’ils étaient prêts à porter plainte pour violation de la constitution.
PARIS. L’académie française, qui veille à la pureté de la langue française, veut lutter contre l’utilisation de l’anglais sur les cartes d’identité françaises.
Elle a annoncé qu’elle était prête à porter plainte pour violation de la constitution, a informé vendredi l’agence AFP.
Traductions en anglais depuis l’année dernière
Des licences, qui contiennent également des traductions en anglais des désignations d’articles, ont été délivrées en France l’année dernière.
Cette décision a apparemment été motivée par des efforts visant à faciliter les déplacements, car de nombreux Français utilisent également cette pièce d’identité pour voyager au sein de l’UE.
L’Académie française, qui veille à la pureté des Français depuis 1635, a prévenu qu’elle était prête à aller en justice.
« Qui a décidé que le français devait être utilisé à égalité avec l’anglais dans ce document ? Hélène Carrère d’Encausse, la secrétaire de l’académie, a déclaré au quotidien conservateur Le Figaro.
L’UE exige des documents en deux langues
Selon elle, la forme des licences enfreint le principe de base de l’article 2 de la Constitution française, qui stipule que « la langue de la République est le français ».
Conformément au règlement de l’UE, l’étiquette « Carte d’identité » sur de tels documents doit être traduite dans au moins une autre langue de l’UE. Bruxelles laisse également la traduction d’autres éléments des documents aux autorités nationales.
Par exemple, dans les cartes d’identité allemandes, les lignes individuelles sont marquées en français et en anglais. Même après que la Grande-Bretagne ait quitté l’UE, les passeports britanniques contiennent des traductions françaises de sections.
Le premier ministre n’a pas encore répondu à l’appel
Selon d’Encausse, l’Académie française a déjà adressé un appel au Premier ministre Jean Castex. Elle lui a demandé d’abroger la disposition législative qui permettait la création de licences dans leur forme bilingue actuelle. Elle n’a pas encore reçu de réponse.
Si le Premier ministre ne réagit pas, l’Académie française soumettra sa plainte au Conseil d’État, qui est la plus haute juridiction administrative de France.
L’opposition à la carte d’identité a également été exprimée par le Parti républicain conservateur français, fondé par l’ancien président Nicolas Sarkozy.
Cependant, les opinions des Français sur les cartes bilingues varient. Le musicien et écrivain Étienne Liebig, par exemple, a exprimé son étonnement quant à la raison pour laquelle certains Français « craignent de perdre leur identité à cause de la question ».
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