Le Parlement français adopte une loi controversée contre le « séparatisme islamique »



« J’écris ton nom sur ma prétendue burqa, liberté. » Manifestation de femmes musulmanes contre le projet de loi à Bordeaux en décembre dernier. Photo : EPA

Le gouvernement français a présenté la proposition de nouvelle législation après trois attentats terroristes qui ont eu lieu en France l’automne dernier à un mois d’intervalle. Dans les trois cas, les agresseurs étaient des musulmans radicalisés. Président Emmanuel Macron il a défendu les réformes annoncées avec défendre séculier les valeurs de la république et la lutte contre le « séparatisme islamique ».

Le projet de loi contient une série de mesures concernant la neutralité des fonctionnaires, la lutte contre la haine en ligne et la protection des fonctionnaires, comme les enseignants. Entre autres choses, il interdit également l’enseignement à domicile.

Cela donne également au gouvernement plus de contrôle sur le fonctionnement des organisations et le droit de les dissoudre. Les bénéficiaires de fonds publics devront signer un contrat sur « le respect des valeurs de la république », et de nouvelles règles pour le financement de l’étranger sont également introduites.

« Le gouvernement se donne les moyens de lutter contre ceux qui abusent de la religion pour remettre en cause les valeurs de la république, » a commenté le ministre de l’intérieur après le vote Gérald Darmanin.

D’autre part, les critiques affirment que la législation est contradictoire avec valeurs libérales de la république, que le gouvernement tente de défendre. Même l’envoyé américain pour la liberté de religion a qualifié la législation d' »excessive » l’année dernière.

Analystes : Macron passe « à droite »

En réponse, le président Macron a personnellement écrit un éditorial pour le Financial Times dans lequel il défendait les mesures. Pendant ce temps, les analystes politiques affirment que Macron s’est « déplacé vers la droite » au cours de la dernière année dans le cadre des préparatifs des élections présidentielles de 2022, où il est le plus susceptible de faire face à un affrontement avec l’extrême droite. Marine Le Pen.


Le ministre de l'Intérieur Darmanin est connu pour ses déclarations extrêmes.  Il a dit il y a quelque temps que la France veut ses enfants par voie législative
Le ministre de l’Intérieur Darmanin est connu pour ses déclarations extrêmes. Il y a quelque temps, il a déclaré que la France voulait « arracher ses enfants des mains des islamistes » par la législation. Photo : EPA

Le manque de clarté concernant la législation décrit le mieux la position des partis français : seuls le parti au pouvoir du président Macron, Naprej, la République et deux alliés de la coalition ont voté pour. Tous les principaux partis d’opposition ont voté contre, y compris les socialistes et les républicains et les communistes.

La première voix de l’extrême gauche Jean-Luc Mélenchon a critiqué vendredi la « loi anti-républicaine », qu’il a qualifiée d’essentiellement « anti-musulmane ». Même l’extrême droite n’est pas enthousiasmée par la législation, l’Assemblée nationale (ex-Front) s’est abstenue de voter, rapporte France 24.

Castex : « Les musulmans parmi les premières victimes de l’islam radical »

Le Premier ministre tente d’apaiser la controverse publique Jean Castex, qui a souligné à plusieurs reprises que la loi n’est pas dirigée contre la religion. Il y a quelque temps, dans une conversation avec le journal Le Monde, il affirmait que l’islam radical ne sera jamais assimilé avec Les musulmans. « Je crois que les musulmans sont parmi les premières victimes de cette idéologie, » il ajouta.

Damien Dupont

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