Les autorités ont également arrêté plusieurs hommes politiques locaux. Les anciens premiers ministres de la région et hommes politiques importants, Omar Abdullah, Faroq Abdullah et Mehbooba Mufti, entre autres, seraient assignés à résidence.
Vallée de Pahalgam au Cachemire
© KennyOMG / WikiCommons
Aujourd’hui, le président indien a aboli par décret le statut spécial de la partie indienne de la région du Cachemire. Dans la région de Srinagar, les rassemblements publics sont désormais restreints et l’accès à l’Internet mobile est suspendu. Plusieurs hommes politiques locaux auraient également été arrêtés. La semaine dernière, l’Inde a envoyé 10 000 soldats supplémentaires au Cachemire.
Le ministre indien de l’Intérieur, Amit Shah, a informé aujourd’hui le Parlement que le président avait aboli par décret l’article 370 de la Constitution, qui garantit l’État indien à majorité musulmane. Jammu-et-Cachemire une autonomie particulière, rapporte l’agence de presse française AFP.
Cet article prévoit que cet État fédéral aura sa propre constitution, un drapeau séparé et une autonomie dans tous les domaines, à l’exception de la politique étrangère, de la défense et des communications. Le parti nationaliste Bharatiya Janata au pouvoir s’oppose depuis des décennies à un statut spécial pour la région et a inscrit l’abrogation de l’article 370 dans son programme électoral.
Tous les établissements d’enseignement de la région de Srinagar, la capitale d’été du Cachemire, ont également été fermés et la mesure est entrée en vigueur aujourd’hui à minuit, heure locale, a annoncé le gouvernement de l’État de Jammu-et-Cachemire dans un arrêté. Des mesures de sécurité y seront en place jusqu’à nouvel ordre, rapporte le site Indian Express.
Dans la foulée, les autorités ont également arrêté plusieurs hommes politiques locaux. Les anciens premiers ministres de la région et hommes politiques importants, Omar Abdullah, Faroq Abdullah et Mehbooba Mufti, entre autres, seraient assignés à résidence.
Le ministre indien de l’Intérieur, Amit Shah, a déclaré au Parlement que le président avait abrogé par décret l’article 370 de la constitution, qui accorde une autonomie spéciale à l’État indien à majorité musulmane du Jammu-et-Cachemire.
Certains hommes politiques locaux craignent également que le gouvernement de Narendra Modi ne révoque les droits spéciaux vieux de plusieurs décennies de l’État, notamment un amendement à la constitution indienne qui empêche les non-résidents d’acheter des terres au Cachemire. Cela pourrait entraîner des changements démographiques dans le seul État indien à majorité musulmane frontalier du Pakistan, selon Al Jazeera.
Les services de sécurité indiens ont déclaré vendredi avoir des preuves d’attaques planifiées contre des pèlerins hindous au Cachemire par des groupes armés soutenus par le Pakistan. Le gouvernement local a toutefois publié vendredi un arrêté annulant le pèlerinage et ordonnant aux pèlerins et aux touristes de rentrer chez eux.
Un haut responsable du gouvernement local a déclaré à l’agence de presse Reuters que cela avait semé la panique et que la plupart des 20 000 pèlerins hindous et touristes indiens ainsi que plus de 200 000 travailleurs quittaient la région.
L’Inde compte environ 700 000 soldats stationnés au Cachemire. L’Inde et le Pakistan revendiquent la région et y ont déjà mené trois de leurs quatre guerres.
Sur la ligne de contrôle, frontière de facto militarisée qui sépare les parties indienne et pakistanaise du Cachemire, selon l’armée indienne, des Pakistanais ont tenté d’attaquer l’un des avant-postes indiens, tuant environ six « terroristes pakistanais ». Les Pakistanais auraient également tenté à plusieurs reprises de « perturber la paix dans la vallée au cours des dernières 36 heures ». Le Pakistan a nié cela.
Les relations entre les deux pays se sont encore tendues après une attaque contre un convoi de soldats indiens à la mi-février dans la partie indienne du Cachemire, au cours de laquelle plus de 40 membres de l’armée indienne ont été tués. Le groupe Jaish-e-Mohammed, basé au Pakistan, a revendiqué l’attaque. New Delhi affirme qu’Islamabad est complice de l’attaque, ce qu’elle nie.
L’Inde compte environ 700 000 soldats stationnés au Cachemire. L’Inde et le Pakistan revendiquent la région et y ont déjà mené trois de leurs quatre guerres. Au cours des 30 dernières années, ce conflit armé a fait environ 70 000 morts, pour la plupart des civils, dans la partie indienne du Cachemire.
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