L’Iran a secrètement modifié une installation pour produire de l’uranium hautement enrichi



EJ/STA



4 février 2023, 16.08

Mis à jour : 4 février 2023, 16 h 18

Les États-Unis, l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne ont appelé vendredi l’Iran à coopérer avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) après qu’une inspection a révélé que l’Iran avait secrètement modifié une installation pour produire de l’uranium hautement enrichi, ont rapporté des médias étrangers. agences.

Dans une déclaration commune, les quatre pays ont demandé à l’Iran de remplir ses obligations internationales juridiquement contraignantes et ont critiqué la réponse « inadéquate » de l’Iran au rapport de l’AIEA sur son programme nucléaire.

La production par l’Iran d’uranium hautement enrichi dans une installation souterraine d’enrichissement d’uranium à Fordo, au sud de la capitale iranienne Téhéran, présente un risque élevé de prolifération nucléaire et est « sans justification civile crédible », ont souligné les quatre pays dans un communiqué, selon la France. agence de presse AFP.

L’équipement d’enrichissement de l’uranium a été modifié

Chef de l’AIEA Raphaël Grossi a annoncé mercredi que des inspecteurs de l’agence avaient découvert lors d’une inspection inopinée de l’installation nucléaire de Ford que l’équipement d’enrichissement d’uranium avait été « considérablement modifié » depuis novembre. Avec cela, Téhéran a violé l’obligation d’informer l’AIEA de ces mesures, a ajouté Grossi, selon l’agence de presse allemande dpa.

Chef de l’Agence iranienne pour l’énergie nucléaire Mohamed Eslami a critiqué Grossi aujourd’hui pour avoir publié cette information même si le problème était résolu. Selon lui, l’AIEA a été informée dans une lettre que l’inspecteur avait fait une erreur et avait fourni un rapport erroné sur les changements. Néanmoins, Grossi a publié l’information, qu’Eslami a condamnée comme « comportement non professionnel et inacceptable » et a exprimé l’espoir qu’une telle chose ne se reproduise plus, rapporte l’AFP.

Iran : Nous ne voulons pas construire d’armes nucléaires

À partir de fin 2022, de l’uranium d’une pureté allant jusqu’à 60 % sera produit à l’usine Ford. Grossi a souligné dans le passé que cela a rapproché l’Iran du niveau d’enrichissement de 90 % requis pour produire des armes nucléaires. Les politiciens iraniens ont souligné pendant des années qu’ils ne voulaient pas construire d’armes nucléaires.

L’Iran négocie avec les puissances mondiales pour relancer un accord de 2015 qui offrait un allégement des sanctions à Téhéran en échange de restrictions à son programme nucléaire. L’Iran et la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la Russie, la Chine et l’UE participent directement aux négociations, ainsi que les États-Unis indirectement. Les États-Unis sont sous la direction d’un ancien président Donald Trump en 2018 s’est unilatéralement retiré de l’accord, officiellement connu sous le nom de Plan d’action global conjoint (JCPOA). Le retrait unilatéral des États-Unis de l’accord et la réimposition de sanctions économiques sévères ont ensuite incité l’Iran à commencer à abandonner ses engagements.

Frédéric Charron

"Amoureux de la culture pop subtilement charmant. Évangéliste d'Internet. Résolveur de problèmes à vie. Passionné de bière."

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *