Florent Manaudou (33 ans), champion olympique de natation sur 50 m en 2012, assure avoir reçu une énorme vague de soutien pour sa sortie, très commentée, où il jugeait que la France n’était pas un pays de sport.

Florent Manaudou est dans l’esprit du rockeur vers son dernier grand objectif de carrière : les Jeux Olympiques de Paris 2024. Le champion olympique du 50 m 2012 a participé, jeudi à Bordeaux, à une journée de sensibilisation au parasport dans une entreprise rassemblant 200 étudiants, deux autres membres de l’équipe EDF (Denis Gargaud et Arnaud Assoumani), quatre joueurs de l’équipe de France de basket, sept influenceurs et 500 spectateurs. Au programme pour le nageur : initiations, tournoi et match de gala de basket fauteuil.

« Les Américains, Anglais ou Australiens ne partent pas s’entraîner à l’étranger »

« Je prends du plaisir avant tout, je suis super content d’être là, de prendre un maximum d’énergie de tout le monde », a-t-il confié à l’édition de cette journée. « La vie d’un sportif ce n’est pas seulement entrainement, manger, dormir, il faut prendre toutes les énergies autour. Faire des choses comme ça ponctuellement, ça fait du bien. L’objectif est de ramener une médaille. À partir du 5 janvier c’est la vraie prépa olympique qui commence, il y aura marqué 2024 sur le calendrier et ce sera différence. »

Il profite de ce « répit » avant la tempête pour diversifier ses apparitions médiatiques. L’une d’elles a beaucoup fait réagir: lors de l’émission Quelle époque ! sur France 2 le 11 novembre dernier, il avait évoqué une sortie du président Emmanuel Macron sur les objectifs de médailles (top 5) de la France en pointant du doigt le manque de moyens déployés pour y parvenir. « Il (Macron, ndlr) peut faire ce qu’il veut, ça ne changera pas. Je vais me faire des ennemis mais on n’est pas du tout un pays de sport », avait-il.

Des propositions qu’il a supposés et justifiés, jeudi, un peu moins de deux semaines plus tard. « À partir du moment où on a des athlètes qui partent à l’étranger pour s’entraîner… Je ne pense pas que les Américains, Anglais ou Australiens partent s’entraîner à l’étranger. Si nous le faisons, c’est peut -être parce que nous ne sommes pas aussi bons qu’eux », a-t-il expliqué devant quelques médias, dont RMC Sport, jeudi.

Si sa sortie avait provoqué des réactions chagrinées, elle a fait l’unanimité au sein du mouvement sportif, a assuré Florent Manaudou, candidat pour être porte-drapeau de la France à l’occasion de ses quatrièmes JO.

« Je ne pensais pas que ça allait buzzer autant honnêtement », sourit le quadruple champion du monde. « Je suis hyper content parce que 99% des sportifs para et olympiques m’ont soutenu, ont repartagé dans leurs stories Instagram. Ça m’a fait chaud au cœur parce que je me sentais légitime. Ils m’ont dit que c’était un super discours et j’avais été fort de pouvoir le dire. Je suis un peu sans filtre, je dis tout le temps ce que je pense. Avoir le soutien de tous ces athlètes derrière moi, ça fait chaud au cœur. »