Les coups de feu ont retenti vers midi dans le populaire 10e arrondissement de Paris, rue Enghien, pleine de boutiques, de restaurants et de bars. Selon des témoins oculaires, l’agresseur est d’abord entré dans le centre culturel kurde, puis dans le salon de coiffure voisin. La police n’a pas révélé l’identité de l’agresseur, qui était, selon le maire de l’arrondissement Alexandre Cordebard transporté à l’hôpital. Des sources policières ont indiqué à l’AFP qu’il s’agit d’un ressortissant français à la peau blanche déjà connu pour deux précédentes tentatives de meurtre en 2016 et 2021.

Selon le parquet, l’agresseur, par ailleurs conducteur de train à la retraite, a un passé tumultueux de violences racistes. Il était soupçonné d’avoir agressé au moins deux migrants avec un couteau à Paris le 8 décembre dernier, pour lequel le tribunal a ordonné son placement en détention, a déclaré Beccuau lors d’une conférence de presse. Elle a ajouté que l’homme n’avait été libéré que récemment et a souligné que la question de savoir si l’attaque d’aujourd’hui était à caractère raciste fera partie de l’enquête policière.

Chaos à Paris

L’attaque a provoqué le chaos car Paris a été la cible de plusieurs attaques islamistes depuis 2015, ainsi que le théâtre de fusillades occasionnelles entre gangs. Dans ce contexte, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a annoncé qu’un service de soutien psychologique aux victimes de l’attentat serait mis en place à la mairie du 10e arrondissement.

ministre français de l’intérieur Gérald Darmanin entre-temps annoncé via Twitter qu’il était déjà en route vers les lieux de l’attentat. Lors d’une conférence de presse ultérieure, il a déclaré que l’attaquant recherchait délibérément des étrangers, mais on ne sait pas encore s’il s’est concentré exclusivement sur les Kurdes. Ses motivations exactes sont inconnues, et il n’y a pas d’informations à ce jour sur les liens du suspect avec des mouvements d’ultra-droite, a souligné le ministre, ajoutant que l’agresseur est membre d’un club de tir sportif et possède plusieurs armes enregistrées.

Lorsqu’on lui a demandé si l’une des victimes de la fusillade d’aujourd’hui était liée au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui est répertorié par l’UE et d’autres pays comme une organisation terroriste, Darmanin a répondu que les victimes n’étaient pas connues des services de sécurité français. Dans le même temps, il a déclaré avoir ordonné le renforcement des mesures de sécurité sur les lieux de rassemblement kurdes en France et dans les représentations diplomatiques turques. Des responsables français devraient également se rencontrer prochainement pour évaluer la probabilité de nouvelles menaces contre la communauté kurde à Paris ou ailleurs en France.

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