« Tu aurais pu bien jouer, mais ça n’apporte toujours rien »

A propos des champions olympiques, des Slovènes (Slovénie et Možič) et des jeunes Italiens. Après le dernier match de la phase de groupes, l’entraîneur de la France Andrea Giani, un ancien joueur de volley-ball de haut niveau qui se frayait un chemin parmi les entraîneurs les plus titrés au monde, en a parlé et plus encore.

Vous avez terminé la phase de poules avec la France à la première place du groupe D, mais vous n’avez pas une récompense complète puisque la Slovénie vous a arraché un point. Leur prestation vous a-t-elle surpris ?

Loin de là, puisque les Slovènes ont disputé la finale à trois reprises lors des quatre derniers championnats d’Europe. C’est une équipe de qualité qui joue devant des supporters locaux.

Nous avons en effet terminé premiers de la phase de groupes, mais nous ne serons quand même pas la première tête de série. Bref, la formule du championnat ne récompense pas les meilleurs. La commande finale après le travail de groupe sera donc quelque peu irréaliste.

Les cônes ont été remplis par des supporters pour la première fois lors du match contre la France, et ont également été vendus lors du match contre l’Allemagne mardi. Vous attendiez-vous à une telle ambiance en Slovénie ?

Cela ne m’a pas surpris. Mais c’est toujours agréable de jouer avec un tel public : cela s’applique aux hôtes et, bien sûr, aux adversaires aussi. La motivation de chacun augmente avec ces acclamations bruyantes. C’est ce que nous voulons aussi à chaque fois que nous jouons des matchs plus difficiles. Mais difficile de remplir la salle à chaque fois au championnat avec pas moins de 24 équipes…

Après le match contre les Français, les Slovènes ont répété qu’ils avaient joué le meilleur match de cet été. La France a-t-elle atteint son apogée ?

Nous avons gagné, ce qui est autre chose. Une équipe peut jouer mieux ou moins bien, mais au plus haut niveau, la seule chose qui compte, c’est qui remporte le dernier point. Tu peux aussi faire un bon match, mais si tu perds, ça n’apporte rien. Gagner un match aussi important donne à chaque joueur quelque chose de plus que la défaite n’apporte jamais. Les commentaires après de tels matchs sont très précieux.

Plus dans Primorske dnevnik d’aujourd’hui (jeudi).

Christelle Bret

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