C’est aussi Prešeren : « Tu n’es plus vierge, tu es… »

Aujourd’hui, nous nous envoyons des messages « sales » non pas par lettres, mais plus ou moins via des messages SMS, des messages via les réseaux sociaux… mais n’oublions pas que ce n’était pas le cas autrefois. Sa poésie « poilue », comme le terme pour désigner les vers provocateurs s’est répandu, est ainsi France Préseren écrivait sur des bouts de papier, qu’il montrait et récitait dans les pubs.

Prešeren et les femmes

L’attitude du poète envers les femmes était particulière et intéressante. En règle générale, il choisissait de très jeunes filles comme muses, mais elles ne lui rendaient pas ses sentiments romantiques. On sait que le poète a rejeté les jeunes femmes qui l’ont choisi comme mari et que les dames dont il rêvait et écrivait des poèmes ne lui ont pas rendu son amour. Aussi mauvais et jeune Julia Primic elle ne l’aimait pas, mais la France persistante ne se laisserait pas influencer. Il rassembla son courage et apporta à la blonde aux yeux bleus des manuscrits de poèmes dédiés à son grand amour. Julija lui a fait comprendre qu’elle ne s’intéressait pas à lui et qu’il devrait arrêter de la tuer avec ses effusions d’amour. Une grande déception amoureuse se reflète bientôt dans son œuvre, car les femmes de ses vers sont corrompues, présomptueuses, calculatrices et impitoyables.

Quelques années plus tard, il a eu une relation avec un serviteur alors mineur des Crobaths, Anna Jelovšek. Elle lui a donné trois enfants, mais des sentiments plus profonds ne se sont jamais développés de sa part, peut-être aussi parce qu’Ana n’a jamais compris la vision du monde et de la vie de Prešeren. Le poète n’a pas écrit une seule chanson dans laquelle il chantait son amour pour elle, à l’exception de la chanson Nezakonska mati. Alors qu’il a dédié à Juliette l’une de ses plus grandes réalisations, la Couronne de Sonnet.

Son « livre de cochons »

Les circonstances ont contribué au fait que la créativité de Prešeren est parfois descendue à un niveau légèrement supérieur à celui d’aubergiste. Malheureusement, il n’existe aucune preuve concrète de sa poésie érotique, car la plupart des poèmes « controversés » ont été détruits après sa mort. Au XIXe siècle, les puristes appelaient la poésie érotique « l’écriture porcine ». Chaque fois que la séductrice brune et maigre trouvait l’inspiration, généralement au comptoir de la taverne, il dédiait ses vers « poilus », enregistrés sur des feuillets, à ses muses du moment. Apparemment, le fétiche de Prešeren était les filles innocentes, mais il aimait particulièrement chanter sur certaines parties du corps féminin et leurs fonctions.

En voici quelques-unes « amusantes » !

– Jusqu’à présent tu étais encore une fille, jusqu’à présent tu n’étais pas marié,/jusqu’à présent tu ne l’avais que parce que tu le voulais.
– On est encore entiers, on ne les tenait pas, on les avait, donc on s’en est sorti.
– Kamerca Cirkvica, Lub’ca Altar, Cuziki Bukvice et Francel Far.
– Juste moi, juste moi/alors je dormirai ; Sinon, sinon,/j’en récupérerai un autre !
– Strunica a chanté toute la nuit, / Mais Kurbica s’est levé le matin !
– S’il est aussi un festival, Mais il ne T’est pas fidèle/S’il est aussi un cavalier, Mais il est le plus grand k…..
– Comme il ne voulait pas dire qui était la reine, Janez Nepomuk a dû plonger rapidement dans l’eau.
– Ou dans la version : Pourquoi Népomucène a-t-il dû/tomber à l’eau ?/Parce qu’il ne voulait pas dire/qui diable est la reine.
– Tu dragues les garçons avec présomption, tu frimes parce que tu es un dur à cuire ; jure, jure, jeune femelle, tu ne pleureras pas !
– Oh, Savica, tu n’es plus vierge !
– Je n’aime pas Kranjec, il a le sang froid,/Je préfère les Italiens, où ils sont plus beaux ;/Allez là-bas en Italie, dans la ville de Turin,/Je ramènerai le chaton sans chats.
– Les joues sont pâles, les seins pendent, le trou est grand, Prešerna n’est pas tentante.

Fête culturelle slovène

France Prešeren est notre plus grand poète et nous avons plusieurs de ses images en tête. Il a écrit les deux : des vers qui signifient une confirmation culturelle nationale, et des vers de divertissement, qui confirment qu’il était un poète avec une âme et un corps même lorsqu’il buvait quelques gouttes de trop. Après l’indépendance, le 8 février, jour de la mort de France Prešeren, est devenu une fête culturelle slovène et il bénéficie d’un jour de congé le jour de la naissance de Prešeren, et le 3 décembre, les Slovènes se souviennent également de lui depuis plusieurs années.

Frédéric Charron

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