Bien que Macron ait signé la loi controversée sur la réforme des retraites à la mi-avril, les syndicats et une partie de l’opposition continuent d’appeler à manifester pour empêcher sa mise en œuvre le 1er septembre, rapporte l’agence de presse allemande dpa.

Environ 100 000 personnes sont attendues aujourd’hui rien qu’à Paris. La police se prépare ces jours-ci à des émeutes, tandis que certaines banques parisiennes ont déjà installé des panneaux de protection à leurs fenêtres.

Le nombre de participants aux manifestations régulières a diminué récemment, mais il y a aussi des signes de divergence au sein du front syndical. À la lumière de cela, la question se pose de savoir si les rassemblements du 1er mai d’aujourd’hui seront les dernières grandes manifestations contre la réforme controversée.

Le gouvernement de Paris a officiellement annoncé la réforme des retraites, l’une des principales promesses de campagne de Macron, en début d’année. Son acceptation serait nécessaire, car sinon le système de retraite français s’effondrerait.

Les changements, notamment le relèvement de l’âge de la retraite et l’allongement de la période de versement au fonds de pension, ont immédiatement mis les syndicats sur pied. Ces derniers mois, des grèves et des manifestations à travers le pays, souvent devenues violentes, ont paralysé à plusieurs reprises la vie publique.

Sous une forte pression, après une première confirmation au Sénat à la mi-mars, le gouvernement a adopté la réforme avec l’aide de pouvoirs constitutionnels spéciaux et sans vote à la chambre basse du parlement, où il lui aurait manqué quelques voix pour la confirmer. De nouvelles manifestations ont suivi à travers le pays avec des centaines de milliers de participants.

Dans une allocution télévisée au milieu de ce mois, Macron a déclaré qu’il comprenait la colère des Français face à la réforme, mais a insisté sur le fait que c’était nécessaire.