Le président de la Conférence épiscopale française, Mgr Eric de Moulins-Beaufort, et le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, ont discuté du silence confessionnel lors d’une réunion à Paris.
La raison de leur rencontre était un reportage sur les scandales d’abus sexuels dans l’Eglise de France, qui a été présenté début octobre de cette année après deux ans et demi d’enquêtes, rapporte le portail Internet Vatican News.
La non-déclaration d’un crime est un crime en soi selon la loi française.
Lors de la présentation du rapport, Jean-Marc Sauvé, chef de la Commission d’enquête indépendante, a recommandé un assouplissement du silence confessionnel : cela ne doit pas servir d’excuse aux prêtres pour ne pas signaler les cas d’abus sexuels aux autorités compétentes. Mgr De Moulins-Beaufort a expliqué dans une interview à la radio que « le silence confessionnel est plus fort que les lois de la république ».
Cela a suscité un débat houleux dans le monde politique, l’Église et la société. Le défaut de signalement d’un crime est un crime en soi selon la loi française ; cependant, il y a aussi la protection des « secrets professionnels » dans la loi. Le ministre de l’Intérieur a demandé à l’archevêque de Reims de parler du silence confessionnel, tout en expliquant explicitement qu’il s’agissait d’une invitation et non d’une invitation.
« Formulation maladroite »
Lors de la réunion, Darmanin, selon ses propres déclarations, a souligné que la France n’a pas de loi qui serait au-dessus du droit national. L’archevêque a réitéré « la détermination de tous les évêques à donner la priorité à la protection des enfants sur toutes les autres obligations ». Il a assuré que l’Eglise « travaillerait en étroite collaboration » avec les autorités étatiques compétentes.
La France n’a pas de droit supérieur au droit national.
Mgr De Moulins-Beaufort a reconnu avoir utilisé des « formulations maladroites » dans la conversation, qu’il a également expliquées au ministre de l’Intérieur. Il a demandé pardon aux victimes d’abus et à tous ceux qu’il a offensés par sa déclaration, car le débat sur le silence confessionnel qu’il a suscité a suscité une attention publique supplémentaire sur le rapport d’abus, ce qui a encore plus accablé les victimes.
Le ministre de l’Intérieur Darmanin a qualifié de fructueuse la conversation avec le président de la Conférence épiscopale française et a demandé à tous les prêtres qui auraient entendu parler d’actes d’abus sexuels lors de leur confession de contacter les autorités judiciaires de l’État avec leurs informations.
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