Il veut être une alternative à Zara et Uniqlo

Depuis 2014, quand il est un créateur de mode indien Rahul Mishra en tant que premier Indien à remporter le prix international Woolmark, l’un des plus grands prix du monde de la mode et environ 90 000 dollars américains pour couronner le tout, son rêve devient réalité. L’Association française de la mode a déjà inclus son travail sur le podium du prêt-à-porter à Paris cette année-là, et en 2020, il est devenu le premier Indien à apparaître en tant qu’invité dans un programme de haute couture.

Aujourd’hui, les créations de Mishra sont régulièrement publiées dans les grands titres de la presse mode, portées par des célébrités telles qu’elles sont Cate Blanchett et Michelle Yeoaprès-demain à la Paris Haute Couture Week, il fera ses débuts officiels avec la collection Cosmos pour l’automne/hiver prochain, rejoignant ainsi les rangs des maisons de couture les plus sélectes, telles que Chanel, Dior, Valentino et Schiaparelli.

Le rêve ne l’avait pas encore vraiment quitté. Comme c’est le cas ces jours-ci, alors que les derniers détails étaient en train d’être finalisés dans son nouvel atelier près de la capitale indienne New Delhi, pour l’agence française AFP dit qu’il rêve beaucoup et qu’il est souvent perdu dans ses fantasmes. « Puis j’y retourne et je les partage avec mon équipe, j’en parle à mes collègues et c’est comme ça que le rêve devient partagé, tout le monde commence à croire à l’idée », révèle le créateur de 43 ans.

Chaque robe nécessite des milliers d’heures de travail manuel. PHOTO : Sajjad Hussain/AFP

Il s’est inspiré pour la collection actuelle de France, d’un peintre impressionniste Claude Monet, qui a dit un jour qu' »il veut réaliser l’impossible, il veut peindre l’air ». Tous deux sont connus pour représenter la nature – Monet sur toile, Mishra sur des robes extravagantes débordant de broderies impressionnantes, souvent des fleurs, ce qui demande beaucoup de patience à son équipe.

Il a grandi sans Internet

Déjà à l’âge de dix ans, il sentait qu’il devait mettre sur papier les fleurs épanouies et le paysage de sa ville rurale natale de Malhausi près de Kanpur dans l’état de l’Uttar Pradesh. Il a grandi sans Internet. Il est diplômé en physique, puis s’inscrit au prestigieux National Institute of Design d’Ahmedabad, et poursuit ses études à l’Istituto Marangoni de Milan.

Cependant, il ne s’est pas trop éloigné de ses racines. Le point culminant de sa collection Tree of Life de l’année dernière est une robe aux motifs floraux en 120 couleurs, qui serait sa vision du printemps. « C’est la pièce la plus colorée que j’aie jamais créée », a-t-il déclaré, ajoutant que 5 000 heures de travail manuel sont consacrées à chaque robe longue. Les pièces de la collection ont atteint des prix allant jusqu’à 12 500 euros. Selon lui, il y a à peine 200 artisans dans toute l’Inde qui maîtrisent ce type de travail.

Les créations de Mishra sont richement brodées, ce qui demande beaucoup de patience de la part de son équipe.  PHOTO : Money Sharma/AFP

Les créations de Mishra sont richement brodées, ce qui demande beaucoup de patience de la part de son équipe. PHOTO : Money Sharma/AFP

Elle ouvrira cette année sa première boutique européenne à Londres dans le cadre d’une joint-venture avec le conglomérat indien Reliance, un important distributeur de marques de luxe ayant des liens exclusifs avec Balenciaga et Armani. Ses ambitions reposent sur une alternative aux géants de la fast fashion comme Uniqlo et Zara.

« C’est le bon moment. Mon plus grand objectif est qu’un jour nous puissions fournir des emplois à plus d’un million de personnes dans le monde », révèle-t-il, tout en faisant référence au vivier pratiquement infini de talents locaux dans le textile.

Sacha Samuel

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