La France enquête sur un décès lors des émeutes de Marseille

Un homme circulant en scooter a été retrouvé mort dimanche soir près du lieu des manifestations dans la ville portuaire du sud de la France. De violentes manifestations et des pillages dans les villes du pays ont suivi la mort d’un adolescent tué par un policier en banlieue parisienne lors d’un contrôle routier mardi dernier.

Selon les agences de presse étrangères, elles n’ont pas encore pu déterminer si l’homme de 27 ans a participé aux émeutes ou s’il se trouvait à proximité, mais on suppose qu’il est décédé des suites d’une crise cardiaque. On ne sait même pas si la crise cardiaque était le résultat d’une balle en plastique qui l’avait touché à la poitrine.

Le procureur de la République Dominique Laure a seulement annoncé mercredi avoir ouvert une enquête sur sa mort due à l’usage d’armes à balles en caoutchouc.

Dans l’est de la France, la famille d’un homme de 25 ans qui se bat pour sa vie à l’hôpital s’est plainte de « violences volontaires de la part des forces de l’ordre ». Un membre anonyme de la famille a déclaré que son proche avait été touché à la tête par une balle en plastique alors qu’il revenait du travail dans une voiture avec la fenêtre ouverte.

Par ailleurs, le ministère français de la Défense a déclaré mercredi que la marine enquêtait sur des allégations selon lesquelles des marines masqués en permission auraient affronté des émeutiers dans la ville occidentale de Lorient, qui abrite une importante base militaire.

Les médias locaux ont publié des photos montrant des hommes masqués et cagoulés frappant des émeutiers présumés. L’homme de 25 ans, qui prétend être membre des forces armées, a déclaré que lui et 30 autres collègues « avaient aidé la police » à intervenir contre les émeutiers.

Après la mort d’un jeune de 17 ans d’origine algérienne dans une banlieue parisienne le 27 juin, des émeutes ont éclaté dans plusieurs villes françaises, principalement dans des quartiers pauvres et multiethniques où beaucoup se plaignent de racisme et de discrimination.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a, quant à lui, informé mercredi les membres de la commission de la chambre haute du Parlement français des conséquences des émeutes qui ont duré une semaine dans plusieurs villes jusqu’à mardi soir. Il a indiqué qu’environ 23 000 incendies ont été déclenchés dans des lieux publics. 12 000 voitures ont été incendiées et 273 bâtiments des forces de sécurité, 168 écoles et 105 maisons de ville ont été endommagés. Environ 700 policiers et pompiers ont été blessés.

Plus de 3 500 personnes, âgées en moyenne de 17 ans, ont été arrêtées pour participation à des émeutes et vandalisme. Le plus jeune avait onze ans et le plus âgé 59 ans, a expliqué Darmanin. Il a souligné que la paix revenait dans le pays, mais qu’ils restaient vigilants.

Un débat politique controversé a lieu en France après les émeutes, selon l’AFP, sur les raisons des attaques massives contre des policiers et d’autres symboles de l’État français. La plupart des opposants de droite estiment que le gouvernement a perdu de son influence dans les zones pauvres et rejettent les affirmations de la gauche selon lesquelles la colère des émeutiers peut s’expliquer par le racisme, la pauvreté ou la brutalité policière. Les partis d’extrême droite, quant à eux, associent les troubles les plus intenses et les plus répandus depuis 2005 à une migration massive et appellent à des restrictions sur l’admission de nouveaux immigrants.

Stéphanie Charbonneau

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