L’Assemblée nationale française va inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution



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« La loi garantit l’efficacité et l’égalité d’accès au droit à l’interruption volontaire de grossesse, » lit-on dans la proposition d’amendement à l’article 66 de la Constitution, qui a été adoptée par l’Assemblée nationale française avec 337 voix pour et seulement 32 contre.

Initiative de la coalition au pouvoir et des partis de gauche La France insoumise (LFI) a été motivée par la décision de la Cour suprême des États-Unis en juin d’annuler le droit des Américains à l’avortement, auparavant garanti par le gouvernement fédéral, dans le cadre de Roe v. Wade en 1973.

Depuis lors, la décision concernant ce droit est entre les mains des différents États américains. Au XIIIe siècle, l’avortement était déjà interdit dans la plupart des cas, et son accès était considérablement restreint dans d’autres. Le droit à l’avortement a également été récemment sévèrement restreint par le gouvernement conservateur polonais.

Député Mathilde Panot de LFI, l’un des initiateurs de l’amendement constitutionnel, a déclaré lors de son adoption que cette démarche était nécessaire pour éviter un éventuel retour en arrière de la France sur la question de l’avortement. « C’est un grand pas, mais ce n’est que le premier pas » dit le député Sacha Houlie du parti Renaissance du président français Emmanuel Macron.


Le projet de loi doit encore être approuvé par le Sénat.  Photo : Reuters
Le projet de loi doit encore être approuvé par le Sénat. Photo : Reuters

L’avortement légalisé en France en 1974

Pendant ce temps, elle est la leader de l’extrême droite française Marine Le Pendont l’Assemblée nationale est le plus grand parti d’opposition au parlement, a qualifié en début de semaine l’inscription du droit à l’avortement dans la constitution d’erreur totale, car selon elle ce droit n’est pas menacé en France.

L’avortement a été légalisé en France en 1974 avec une loi défendue par le ministre de la Santé de l’époque. Simone Voile, par ailleurs une icône des droits des femmes, à qui Macron, à sa mort en 2018, lui a rendu un honneur rare et lui a permis d’être enterrée au Panthéon.

Une précédente tentative visant à inscrire le droit à l’avortement et à la contraception dans la Constitution française avec un texte différent avait été rejetée par le Sénat traditionnellement conservateur en octobre. Cette deuxième tentative nécessitera également le feu vert de la chambre haute du Parlement, après quoi les Français devraient se prononcer par référendum.

Damien Dupont

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