Le ministre français de l’Éducation, Gabriel Attal, a annoncé dimanche que les filles ne seraient plus autorisées à porter l’abaya, un vêtement traditionnel musulman semblable à une cape, dans les écoles françaises à partir de la nouvelle année scolaire. Comme il l’a expliqué, ces vêtements violeraient la législation laïque dans le domaine de l’éducation.

« J’ai décidé qu’il n’y aurait plus d’abayas dans les écoles », a déclaré le ministre français de l’Éducation nationale dans un entretien à la télévision TF1. Gabriel Attal. Il a ajouté qu’avant même la rentrée des classes le 4 septembre, il fournirait aux directeurs d’école « des règles claires à ce sujet au niveau national », rapporte l’AFP.

« La laïcité, c’est la liberté d’émancipation par l’école. Quand on entre dans une classe, on ne devrait pas pouvoir savoir d’un coup d’œil quelle est la religion des élèves », a-t-il ajouté.

Il a décrit l’abaya comme « un geste religieux destiné à tester la résilience de la laïcité dans les écoles ». Il a également rappelé que la législation de 2004 interdit « le port de symboles et de vêtements par lesquels les élèves manifestent leur appartenance religieuse » dans les écoles. Cela inclut les croix, les casquettes juives et les foulards islamiques.

Cette décision intervient après des mois de débats sur le port des abayas dans les écoles. La droite a toujours soutenu l’interdiction et a déjà salué la décision du ministre, tandis que la gauche prévient que la mesure porte atteinte aux libertés civiles. Par ailleurs, la décision du ministre a également été saluée par le secrétaire général du syndicat NPDEN-UNSA, qui représente les directeurs d’école, Bruno Bobkiewicz.

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