Lourde défaite électorale de Macron | Agenda

Le président français Emmanuel Macron et sa coalition ont lamentablement échoué alors qu’ils espéraient obtenir ce dimanche la majorité absolue de 289 députés au second tour des élections législatives, comme en 2017. Selon les premières projections, elle n’en aurait obtenu que 230 (il y a 5 ans, 350) sur 577 députés.

Alliance de gauche Jean-Luc Mélenchon aura, comme pour les analyses pré-électorales, 149 députés et sera le principal groupe d’opposition à l’assemblée. La plus grande surprise a été préparée par l’Assemblée nationale d’extrême droite Marine Le Pen, qui a remporté jusqu’à 86 députés, soit quatre fois plus que ce que les analystes avaient prédit avant les élections. Jamais dans l’histoire l’extrême droite n’a été aussi forte à l’Assemblée française. En quatrième position se trouvent les Républicains (à droite), jusqu’à présent le premier parti d’opposition, qui, avec ses alliés, comptera désormais 78 députés. Ce n’est qu’ainsi que Macron pourra disposer d’une majorité absolue pour s’appuyer sur ces 78 députés de droite.

Mélenchon en attendait plus

Soi-disant, Macron lui-même est responsable de cette sévère défaite aux élections législatives (puisque jusqu’à présent, le vainqueur des élections présidentielles a toujours remporté de manière convaincante la majorité absolue à l’assemblée), car après avoir remporté les élections présidentielles d’avril, il pensait qu’il allait automatiquement remporter les élections législatives. Il était donc très passif et il y a à peine une semaine environ, il s’est impliqué dans la campagne électorale et y a également envoyé ses ministres.

Peut-être que cet échec de la coalition au pouvoir de Macron a été influencé par un taux de participation légèrement plus élevé au second tour que ne l’avaient prévu les analystes. Cette fois, il était de 46 %, ce qui est bien plus qu’en 2017, par exemple, où il était de 42,6 % lors de la deuxième élection législative. Apparemment, les électeurs de Marine Le Pen en particulier, qui, comme ceux de Mélenchon, sont plus jeunes, se sont rendus aux urnes.

Mélenchon, gauchiste radical de 70 ans, qui appelle la France à sortir de l’OTAN et à augmenter les impôts des riches, en attendait probablement plus après avoir réuni tous les grands partis de centre-gauche : sa France invaincue, les Verts, les Socialistes et le Communistes. Même de cette manière, qui – contrairement à Le Pen – il montrait ses ambitions pour le poste de Premier ministre, il était désormais en mesure de devenir le chef de l’opposition. Son parti, La France invaincue, comptera 83 députés à la prochaine convocation de l’Assemblée (pour l’instant seulement 17), les Verts 27 (pour l’instant 0), les Socialistes 26 (pour l’instant 45) et les Communistes 13 (pour l’instant 10) .

Le meilleur résultat de l’Assemblée nationale à ce jour

Les socialistes étaient par ailleurs menacés de l’être après la présidentielle, où leur candidat est à la mairie de Paris Anne Hidalgo n’ont obtenu que 1,7 % des voix, sont restés presque sans députés, de sorte qu’ils ont été pratiquement sauvés de l’extinction par une coalition avec la gauche radicale de Mélenchon. Sinon, de nombreux socialistes sont passés à Macron après 2016.

Dans son QG après la fermeture des bureaux de vote, Mélenchon a déclaré : « Une situation complètement inattendue et sans précédent s’est produite. C’est une défaite complète pour le parti du Président. Pour le moment, il n’y a pas de majorité (gouvernementale) en vue ». Il a également déclaré que son mouvement ne renoncerait jamais à diriger la France un jour.

L’extrême droite Marine Le Pen, qui a perdu face à Macron au second tour de l’élection présidentielle, est élue députée. Sur ses 208 candidats arrivés au second tour, pas moins de 86 l’ont emporté et sont devenus députés, soit bien plus qu’avant, alors qu’elle n’en avait que 8. Une demi-heure après la fermeture des bureaux de vote, elle a été accueillie avec enthousiasme dans sa siège du bureau de vote, où elle a déclaré, entre autres : « Nous avons atteint trois de nos objectifs, c’est-à-dire que Macron en tant que président soit minoritaire, qu’il y ait eu une restructuration politique et que nous ayons un groupe d’opposition fort contre le la « Macronia » supérieure et l’extrême gauche inférieure ».



Frédéric Charron

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