Paris sera sans voitures de location

Le gouvernement français a adopté une réforme des retraites sans vote au parlement, mais les protestations contre l’allongement de la vie active se poursuivent. Dirigés par des syndicats militants, des millions de citoyens critiques pour la réforme et, conformément à la tradition de citoyenneté active, des masses de personnes qui pourraient ne pas être affectées par la réforme affluent toujours dans les rues. Le centre des manifestations dans le pays au pouvoir central est la capitale Paris, où une autre forme d’expression de la volonté populaire, un référendum, a également eu lieu dimanche.

Plus intéressant que le référendum lui-même était la raison pour laquelle il a été convoqué. En période de manifestations de masse, la question de savoir s’il y aura encore des scooters électriques à louer dans la ville semble assez triviale pour beaucoup. Mais c’est exactement ce que veut faire le gouvernement de la ville sous la direction du maire socialiste Anna Hidalgo ont demandé les électeurs. Dans la ville, trois entreprises, Dott, TIER et Lime, possèdent chacune 5 000 trottinettes électriques. Le résultat était sans équivoque. Lors du référendum, près des neuf dixièmes des participants ont voté contre la possibilité pour les trois sociétés étrangères, basées en Californie, en Allemagne et aux Pays-Bas, de continuer à fonctionner en louant ces véhicules.

Les entreprises basées en Californie, en Allemagne et aux Pays-Bas ne loueront plus de trottinettes électriques à Paris à partir du 31 août. PHOTO : Thomas Samson/AFP

Seule la fréquentation jette une ombre sur le résultat sans équivoque. Dans une ville où 1,38 million d’électeurs vivent dans le centre-ville couvert par la seule municipalité d’Hidalgo, seules 103 000 personnes ont voté, soit bien moins d’un dixième des participants. Mais le maire de 63 ans, descendant d’immigrants économiques espagnols, n’y voit pas d’inconvénient. « Je m’engage à suivre la volonté des électeurs. C’est aussi simple que cela », a déclaré Hidalgo dimanche après le référendum, à l’annonce du résultat. Cela signifie que le 31 août, lorsque la licence de diffusion des compagnies expirera, elle ne sera pas renouvelée et elles devront retirer leurs skiroos de la rue. Cette décision n’affecte pas les propriétaires privés de tels skiroes et d’autres.

Le gouvernement de la ville encourage l’utilisation de transports à zéro émission depuis 2014, date à laquelle Hidalgo a pris ses fonctions. C’est pourquoi en 2018, il a également été heureux de proposer des scooters électriques à louer. Mais des conducteurs non qualifiés, imprudents et souvent ivres ont causé de nombreux accidents, y compris des décès, et accru la congestion dans les rues déjà surpeuplées de la métropole. Dès lors, les opposants aux skiroes s’organisent en véritables associations, et leur grand nombre oblige le maire socialiste à convoquer un référendum. De plus, elle-même en veut aux fournisseurs étrangers de gagner de l’argent sans vergogne aux dépens de ses concitoyens et des visiteurs de la ville. Dix minutes de location d’un scooter électrique à Paris coûtent cinq euros.

Frédéric Charron

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