Les médias français se réjouissent car, après plus d’un an et demi de négociations, l’Inde vient de décider d’acheter 36 Rafale pour environ 8 milliards d’euros. Ce faisant, la France devait s’engager à transférer une partie de sa technologie vers l’Inde et à investir en Inde à hauteur de 4 milliards d’euros. Les Français sont satisfaits de l’accord, car les 36 appareils seront fabriqués chez eux, là où les Rafale emploient 7 000 salariés et 500 fournisseurs.
C’est la plus grande exportation d’avions français. Pourtant, c’est peu comparé à ce qui avait été promis à la France comme l’affaire du siècle il y a quelques années à peine. L’Inde prévoit d’acheter jusqu’à 126 avions militaires d’ici 2020, et pas plus tard qu’en 2012, il semblait qu’elle les achèterait tous aux Français. Cependant, New Delhi exigeait apparemment trop de technologie en retour, ce qui coûterait cher à la France. Les Indiens ont également exigé que les avions soient fabriqués en Inde, mais ils n’avaient pas assez de main-d’œuvre qualifiée pour le faire. Après son arrivée au pouvoir en 2014, Modi a suspendu les négociations, qui avaient déjà abouti à 15 000 pages de documents, et l’année suivante a commencé les négociations pour seulement 36 rafales. En réalité, l’Inde était pressée car elle en avait désespérément besoin pour être à égalité dans les airs avec le Pakistan et la Chine, ses grands rivaux dans la région.
Ils n’ont pas fini comme un concorde
Les Rafale, considérés comme les meilleurs avions militaires polyvalents au monde à l’heure actuelle, font la fierté de la France. Mais pendant longtemps, il a semblé que ces avions militaires seraient similaires à d’autres grands projets nationaux qui ont échoué (comme le Concorde) ou (comme le TGV) ont produit d’énormes pertes. Pendant plusieurs années, la France a cherché en vain un acquéreur pour les Rafale, qui jusqu’en 2015, alors que 29 ans se sont écoulés depuis le décollage du premier prototype, n’étaient financés que par les contribuables français, puisque seule l’armée française les achetait. L’année dernière, l’Egypte a soudainement acheté 24 Rafale avec l’argent des pays du Golfe, puis le Qatar 24 autres. La France négocie actuellement avec les Emirats Arabes Unis pour la vente de 60 Rafale.
De toute façon, tous ces trafics d’armes, ce commerce de la mort, ne sont pas en l’honneur du président socialiste François Hollande. Après tous les attentats terroristes en France, il n’est pas non plus favorable pour Hollande qu’en raison de la possibilité d’exportations, il ait été associé non seulement au dictateur égyptien, mais aussi aux pays du Golfe, en particulier à l’Arabie saoudite, qui est la plus important acheteur d’armes françaises, et l’année dernière, il a également financé une partie des achats égyptiens.
Au cours des dernières décennies, l’Arabie saoudite a dépensé 80 milliards d’euros pour la propagation du wahhabisme, l’islam fanatique dont sont issus Al-Qaïda et l’État islamique. Certains pensent même que la France en a fait les frais avec de nombreuses victimes à Paris et à Nice, car ses intérêts économiques sont plus importants que ses intérêts idéologiques. Masse
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