Colombe chez Macron à Paris : de quoi ont-ils parlé ?

STA
02 sept. 2022 06h00

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Les décisions concernant l’octroi du statut de candidat à l’UE à la Bosnie-Herzégovine doivent tenir compte du contexte plus large selon lequel les Balkans occidentaux sont une région dont la déstabilisation doit être empêchée à tout prix, a déclaré le Premier ministre Robert Golob après avoir rencontré le président français Emmanuel Macron. Les deux pays coopéreront à la préparation de la proposition d’octroi du statut de la Bosnie-Herzégovine.

« La stabilité des Balkans occidentaux est cruciale », a déclaré Macron avant même la rencontre avec Golob concernant l’octroi du statut de candidat à la Bosnie-Herzégovine. Il a ajouté qu’il était prêt à discuter de cette initiative, dans le but d’assurer un maximum d’opportunités pour établir la paix et la stabilité dans la région.

« Nous ne pouvons pas accepter que des forces extérieures exploitent de plus en plus la situation ou les tensions entre les communautés pour déstabiliser non seulement la BiH, mais toute la région », a ajouté le président français.

Golob a également souligné qu’il est important qu’il y ait une compréhension mutuelle entre la France et la Slovénie que « les Balkans occidentaux sont une région dont l’UE doit empêcher à tout prix la déstabilisation ».

« Ce contexte stratégique plus large est celui qui devrait nous guider dans les prochaines étapes. C’est pourquoi les solutions concernant l’octroi du statut de BiH doivent avant tout tenir compte de ce contexte plus large, et non de l’aspect ou des conditions bureaucratiques », a déclaré le Premier ministre.

Selon Golob, lui et Macron ont convenu que la Slovénie préparerait une initiative à ce sujet, qu’elle essaierait de coordonner avec d’autres pays, dont la France. Cette initiative conjointe serait ensuite discutée lors du sommet européen d’octobre.

« Nous essaierons de poursuivre l’objectif d’accorder le statut en décembre, en fonction de ce que sera la situation après les élections en Bosnie-Herzégovine et des conditions qui pourront être remplies une fois les résultats des élections connus », a-t-il déclaré.

La Slovénie estime qu’il n’est pas possible d’imposer des conditions avant les élections prévues début octobre. Même lors des pourparlers d’aujourd’hui à Paris, ils ont convenu qu’après les élections, c’est le bon moment pour poser des conditions.

Dans cette optique, ils ont également évoqué l’initiative du président français de créer une communauté politique européenne à laquelle, outre les membres de l’UE, participeraient également les pays voisins. Golob soutient cette idée et estime que ce ne serait pas une alternative à l’expansion.

« Cette communauté politique européenne est nécessaire car le processus d’élargissement est un processus bureaucratique, dans lequel les mêmes règles s’appliquent à tous les futurs membres. Mais nous savons tous que les pays des différentes régions sont différents », a déclaré le Premier ministre. La communauté politique européenne pourrait s’adresser aux régions individuellement.

Cela serait également utile pour les pays qui sont en train d’adhérer à l’UE, car dans son cadre, ils peuvent prendre les premières mesures concrètes beaucoup plus rapidement. Ils pourraient coopérer avec l’UE dès le processus d’adhésion et pas avant la fin ou avec l’adhésion, a déclaré Golob.

Bénédict Lémieux

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