La première exposition de la mode africaine à Londres : un aperçu du glamour et de la politique de la scène de la mode

La plus grande exposition de mode africaine de Grande-Bretagne s’ouvrira samedi au Victoria & Albert Museum de Londres. Il présentera des créateurs du passé ainsi que des créateurs contemporains, ainsi que la diversité du patrimoine et de la culture de ce continent, écrit l’agence de presse française AFP.

Selon le commissaire du projet, l’exposition aura lieu Élisabeth Murray a fourni un aperçu du glamour et de la politique de la scène de la mode. « Nous voulions célébrer l’exceptionnelle scène de la mode africaine d’aujourd’hui. Ainsi, la créativité de tous les créateurs, stylistes et photographes et trouver l’inspiration qui se cache derrière. » elle a dit AFP.

L’exposition comprend des créations de mode, des croquis, des photographies et des films de tous les continents des années 1950 à nos jours. Conservateur principal Christine Checinska a décrit l’exposition dans le cadre de l’engagement continu du V&A Museum à mettre en valeur le travail des créateurs du patrimoine africain.

Les mouvements antiracistes mondiaux, y compris le mouvement Black Lives Matter, ont forcé la Grande-Bretagne à réévaluer son passé colonial perturbateur, des collections de musées et des monuments publics à l’enseignement de l’histoire dans les écoles. Le Victoria & Albert Museum a été fondé en 1852, lorsque la Grande-Bretagne a étendu son empire mondial sous la reine Victoria, et dans les décennies suivantes également en Afrique.

Comme l’a dit Christine Checinska, c’est la créativité africaine « principalement exclus ou mal représentés dans le musée, en raison de la division historique entre les musées d’art et d’ethnographie, qui découlait de racines coloniales et d’hypothèses racistes enracinées ». « Les conversations et les collaborations dans la préparation de l’exposition African Fashion sont une pierre de touche pour de nouveaux modes de collaboration équitables qui nous permettent d’imaginer et de façonner le V&A du futur », elle a ajouté. Comme elle l’a ajouté, une exposition ambitieuse présentant une gamme variée de design, de textiles et d’influences africains est un moyen de remédier à ce déséquilibre.

Dans le cadre de la Renaissance culturelle africaine, l’exposition présente des affiches contestataires et la littérature des mouvements indépendantistes qui se sont développés en lien avec la mode. L’ensemble central présente des œuvres emblématiques de célèbres designers africains tels que Alphadi du Niger, Shade Thomas-Fahm du Nigeria et Kofi Ansah du Ghana.

Divers textiles et styles africains, y compris les perles et le raphia, sont utilisés dans des designs innovants qui témoignent des influences interculturelles. Shade Thomas-Fahm, par exemple, a transformé les vêtements traditionnels africains pour « une femme employée cosmopolite. » D’autres encore, comme Mixology, explorent la mode ainsi que des questions telles que la durabilité, le sexe, la race et l’identité de genre.

L’une des pièces maîtresses de l’exposition a été réalisée spécialement pour l’occasion par le designer marocain Artsi. Comme il l’a dit à l’AFP, il s’est inspiré pour cela du trench-coat britannique et du hijab musulman, se demandant comment présenter l’Afrique en Angleterre.

Bénédict Lémieux

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