La réforme est sous le toit, mais il y a le feu dans le toit

La réforme est sous le toit, mais il y a le feu dans le toit. Président français Emmanuel Macron il sait ce qu’il veut et il a réussi la réforme des retraites qu’il envisageait, même si les Français voudront désormais bouleverser l’ordre social à cause d’elle. Après que la loi, qui prévoit des modifications du système de retraite, a été approuvée à la majorité par le Conseil constitutionnel vendredi en fin d’après-midi, les premiers Français l’ont immédiatement signée, et elle a déjà été inscrite au journal officiel tôt samedi matin. Mais les compatriotes savent aussi ce qu’ils ne veulent pas : ils n’envisagent à aucun prix de prendre leur retraite à 64 ans. C’est pourquoi la lutte sociale continue.

Les syndicats sont indignés, de nombreux Français sont furieux. Le président Emmanuel Macron devrait les calmer un peu dans l’allocution télévisée de ce soir, où il répétera ce qu’ils ont entendu des centaines de fois et ce qu’ils ne croient pas : que la réforme est financièrement nécessaire. Selon les prévisions provisoires du porte-parole du gouvernement par Olivier Véran résumeront également ce qui s’est passé au cours des trois derniers mois de la crise liée à la réforme des retraites à titre d’exemple: ils ont réduit le taux de chômage, par exemple, et ont accordé des allégements fiscaux. Étant donné qu’Emmanuel Macron est déjà entré dans son premier mandat en 2017 en tant que grand réformateur autoproclamé, on s’attend à ce qu’il dise quelque chose de plus ce soir sur la réforme de la santé, de l’éducation et d’autres questions urgentes ; cependant, tout ne peut pas tourner autour de la retraite.

Casser Paris

Dans le même temps, se pose la question du peuple, dans quelle mesure il est encore majoritairement déçu et en colère contre la politique macroniste, ou peut-être est-il déjà de plus en plus résigné. Immédiatement après la décision de vendredi de la Cour constitutionnelle, on lisait la fureur de certains Marseillais, qui menaçaient « d’aller à Paris et de tout y détruire ». C’était également tendu dans la capitale, où des ordures et des vélos ont été incendiés et plus de 110 personnes ont été interpellées, ainsi qu’à Rennes, Nantes et bien d’autres endroits. Des rassemblements publics inopinés et des actes de vandalisme ont également été signalés depuis Rennes samedi, alors que plusieurs bars ont été détruits et deux voitures incendiées, de jeunes manifestants vêtus de noir ont commencé à régler leurs comptes avec les gardiens de l’ordre et de la paix. Des bouteilles et des pierres volaient d’un côté, de l’autre intervenaient des gaz lacrymogènes et des canons à eau, onze personnes étaient interpellées… Presque au même moment, quelques centaines de Parisiens s’unissaient aussi spontanément en criant : Paris, lève-toi !

Mais les chiffres de jeudi dernier, déjà douze manifestations de masse, qui ont été organisées juste avant la décision du Conseil constitutionnel, indiquent que la charge s’estompe encore quelque peu : environ 380 000 manifestants ont rejoint l’ensemble du pays, selon les données du ministère de l’Intérieur, soit 1,5 million selon le décompte CGT. , le deuxième taux de participation le plus faible depuis le début du mouvement anti-retraite.

Forte opposition

Mais les syndicalistes continuent de tenir le coup aussi rarement et insistent résolument pour qu’ils continuent la lutte sociale. Là encore, des manifestations de masse à travers le pays ont été annoncées pour le 1er mai, mais l’invitation au meeting de demain à l’Elysée a été rejetée. Ils trouvent « honteux » que le président n’ait pas attendu pour promulguer la loi, qu’ils réclamaient, mais, au contraire, l’ait même précipitée. Le nouveau dirigeant de l’association syndicale CGT Sophie Binet avertit que Macron devient le « président du chaos », ouvrant la voie à la montée en puissance de l’Assemblée nationale d’extrême droite.

De nombreux analystes, dont le sociologue Manuel Cervera-Marzal récemment pour Travail. Un gauchiste radical Jean-Luc Mélenchonsur la rive opposée, est cette fois aussi bruyant dans son style reconnaissable, alors il pointe régulièrement du doigt l’arrogance macroniste, qui, du moins selon les sondages d’opinion, ne lui apporte pour l’instant aucun avantage politique visible : si les élections présidentielles ont eu lieu prochainement, les Français auraient, comme ils résument l’ambiance du sondage d’opinion, en raison de leur déception face à Emmanuel Macron, ils ont préféré tenter un avenir sous la houlette de Marina Le Pen.

Bénédict Lémieux

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