Il est entré dans l’histoire et a pris la déclaration du président français au moins un peu hors de son contexte Emmanuel Macron, qui en 2019 a déclaré au magazine The Economist que l’OTAN était en état de mort cérébrale. Macron l’a dit lors du retrait des troupes américaines du nord-est de la Syrie, qui n’a pas été consulté avec les alliés européens de l’OTAN. Le président français a donc estimé que l’Europe devait accélérer son propre développement de défense et ne plus dépendre autant des États-Unis.

Aujourd’hui, Lavrov a une fois de plus fait allusion au rôle dominant des États-Unis dans l’OTAN et, à son avis, les pays européens ne font que suivre la stratégie américaine d’étendre l’influence de l’OTAN vers l’est, jusqu’aux frontières avec la Russie. Dans la diction désormais familière du Kremlin, Lavrov a répété que « une telle OTAN soutient le régime néo-nazi de Kiev ».

Le Washington Post a rapporté aujourd’hui que quelqu’un au sommet de la clique du Kremlin avait osé critiquer les manœuvres de l’armée et des politiciens russes. Il aurait dit en face au jeune homme de 70 ans que dans l’armée, ils pensaient que les généraux commettaient des erreurs inadmissibles, à cause desquelles ils prenaient du retard sur les champs de bataille en Ukraine. Selon des informations délibérément divulguées par les services de renseignement américains, le mécontentement des politiciens du cercle restreint de Poutine est en augmentation. Porte-parole expérimenté du Kremlin Dmitri Peskov agita la main, c’est vrai qu’il y a des désaccords et des opinions différentes, mais que « fait partie du processus de travail normal ».