Benjamin Netanyahou a prêté à nouveau serment en tant que Premier ministre après la confirmation d’aujourd’hui du nouveau gouvernement au Parlement, qui a été voté par 63 des 120 députés. « Je représente le gouvernement pour la sixième fois et je suis tout aussi enthousiaste que la première fois », a-t-il déclaré avant de prêter serment à la Knesset. Il a souligné que la prévention du développement du programme nucléaire iranien, la garantie de la supériorité militaire d’Israël dans la région et la modernisation des infrastructures étaient les principaux objectifs du nouveau gouvernement.

Il a également exprimé l’espoir d' »élargir le cercle de la paix avec les pays arabes » conformément aux accords sur la normalisation des relations conclus en 2020 avec les Emirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc. À la lumière de cela, il a nommé l’ancien ministre du renseignement et l’un des rédacteurs de ces accords, Eli Cohen, comme nouveau ministre des Affaires étrangères.

Le discours de Netanyahu avant la prestation de serment a été interrompu à plusieurs reprises par des députés de l’opposition en colère, auxquels il a répondu en disant qu’il est important pour la stabilité des pays démocratiques que la partie vaincue accepte la décision du peuple. « Dans une démocratie qui fonctionne, les règles du jeu doivent être respectées », a-t-il déclaré.

Nationalistes d’extrême droite et sionistes parmi les ministres

Avant la prestation de serment du gouvernement aujourd’hui, le Parlement a adopté mardi plusieurs projets de loi controversés qui permettront, entre autres, à Arje Deri, un allié clé de Netanyahu du parti ultra-orthodoxe Shas, de diriger le ministère de l’Intérieur malgré sa condamnation pour fraude fiscale. .

Le nouveau ministère israélien de la Sécurité nationale est dirigé par le politicien ultra-nationaliste et chef du parti d’extrême droite Ocma Yehudit – traduit par pouvoir juif – Itamar Ben-Gvir, tandis que le poste de ministre de la Défense est allé au collègue du parti de Netanyahu et ancien général Yoav Galant.

Le chef du Parti sioniste religieux d’extrême droite, Bezalel Smotrič, est devenu ministre des Finances et a pris en même temps le poste de ministre responsable de l’administration civile de la Cisjordanie occupée au ministère de la Défense. Smotrič est considéré comme un ardent partisan de l’expansion des colonies juives dans cette région.

Plus tôt dans la journée, le parlement a élu un nouveau président du parlement, qui, selon la constitution, est le troisième plus haut fonctionnaire après les présidents du pays et du gouvernement. Ce poste était occupé par l’ancien ministre de la Justice Amir Ohana, le premier législateur ouvertement homosexuel du parti de droite Likud de Netanyahu.

Le gouvernement va encore accélérer la construction de colonies juives en Cisjordanie

Mercredi, le nouveau gouvernement a annoncé ses orientations, parmi lesquelles la poursuite de la construction de colonies juives en Cisjordanie, la préservation du caractère juif du pays et de l’héritage d’Israël, et le renforcement de l’identité juive dans le domaine de la l’éducation est la clé.

Dans les directives, le gouvernement a déclaré vouloir continuer à étendre les colonies juives dans les zones que les Palestiniens revendiquent pour leur futur État. « Les Juifs ont un droit irrévocable sur toutes les parties de la terre d’Israël », ont-ils écrit et annoncé que le gouvernement « accélérerait et développerait la colonisation dans toutes les parties d’Israël – en Galilée, dans le désert du Néguev, sur les hauteurs du Golan et en Cisjordanie . »

Netanyahu, 73 ans, qui est jugé pour corruption, a été Premier ministre plus longtemps que quiconque dans l’histoire d’Israël, notamment de 1996 à 1999 et un mandat record de 12 ans de 2009 à 2021.

La majorité au parlement devrait amener un gouvernement stable en Israël et mettre fin à une période de stagnation politique, au cours de laquelle le pays a organisé des élections jusqu’à cinq fois en moins de quatre ans. Cependant, avec ses directives, le nouveau gouvernement de Netanyahu fait également craindre une nouvelle escalade militaire en Cisjordanie. Au gouvernement après les élections du 1er novembre, le parti victorieux du Likoud dirige une coalition multipartite composée de partis juifs d’extrême droite et ultra-orthodoxes.