Politique sociale du nouveau gouvernement | Agenda

Il a annoncé que le nouveau gouvernement portera la pension minimale à 700 euros nets. Comme nous le savons, notre système de retraite est basé sur le montant des cotisations versées et la période de leur paiement. Le système de retraite en Slovénie n’est pas non plus une catégorie sociale, mais repose sur un principe d’assurance ou de rente. Certes, le principe de solidarité est inscrit dans notre système de retraite, mais cette solidarité ne peut être sans limite. Aujourd’hui encore, les retraités sont placés dans une position inégale, car en raison de cotisations plus élevées, nous bénéficions d’un pourcentage de pensions inférieur à celui de ceux qui cotisent le moins au fonds de pension. Les retraités bénéficient d’un taux d’imposition de 63,5%, tandis que ceux aux revenus les plus bas bénéficient d’un taux d’imposition de 76,5%, soit un cinquième de plus ou 13 points de pourcentage plus favorable. Bien sûr, si le nouveau gouvernement augmente la pension minimum, cet écart entre les retraités sera encore plus grand. J’affirme moi-même que la mesure annoncée est le premier pas vers le démantèlement du système de retraite existant.

J’ai écrit à plusieurs reprises que l’État ne devait plus intervenir dans le système de retraite existant de manière à provoquer des inégalités entre les retraités quant au montant des cotisations versées au fonds de pension et à la durée de leur versement. Bien sûr, cela ne signifie pas que je ne suis pas d’accord avec d’éventuelles réformes des retraites à l’avenir. La réforme du système de retraite doit être telle que tous les retraités prennent leur retraite dans les mêmes conditions. Mais pas comme c’est le cas aujourd’hui, alors que nous sommes des hommes retraités en permanence défavorisés, qui ont pris leur retraite entre 2013 et 2019 et ont obtenu un pourcentage de 57,25 %, que les autorités précédentes n’ont pas écouté corrigé au niveau de 63,5 %, comme applicable à retraités après le 1er janvier 2020.

J’ai également proposé une solution pour ceux qui, en raison de diverses circonstances, ont des pensions extrêmement basses. Parmi eux se trouvent également des personnes qui ont travaillé nettement moins que l’âge de la retraite à taux plein, puis il y a aussi ceux qui, en tant qu’entrepreneurs indépendants ou agriculteurs, ont spéculé en versant des cotisations à la caisse de retraite. Le nouveau gouvernement, par l’intermédiaire de la candidate au poste de ministre du Travail, de la Famille, des Affaires sociales et de l’Egalité des chances, annonce qu’il va relever les pensions minimales, probablement sans discernement, à au moins 700 euros. Aux dépens de qui, je leur demande. Compte tenu de la structure de notre système de retraite, la seule solution équitable serait d’octroyer une allocation sociale à tous ceux qui touchent les pensions les plus basses. L’Institut d’assurance pension et invalidité devrait automatiquement informer les centres d’action sociale de ces cas. Ils doivent en décider selon une procédure abrégée, au plus tard 60 jours après avoir reçu l’information de l’organisme de pension. L’État devrait l’imposer aux institutions compétentes par la loi. Bien sûr, il me semble qu’il est plus facile pour l’État d’intervenir dans le fonds de pension d’une manière qui crée une injustice parmi les retraités, que d’alourdir le budget de l’État pour cela.

Mais un pays qui se veut social est responsable du fait qu’il y a parmi nous des retraités qui, après l’âge de la retraite à taux plein, doivent vivre avec une pension en dessous du seuil de pauvreté. L’État est responsable de la réduction de près de moitié des cotisations des employeurs au fonds de pension. L’État est responsable du fait que les travailleurs ont été lésés par les employeurs, de sorte qu’ils n’ont pas du tout été versés au fonds de pension, comme cela était autorisé par la législation adoptée. L’État est également responsable de tous ceux qu’il a mis à la retraite de manière anticipée et a chargé le fonds de pension de paiements qui ne sont pas en adéquation avec les versements reçus dans le fonds de pension.

L’État a créé des pauvres avec des lois et des règlements mal conçus, qui doivent aller à la Croix-Rouge ou à Caritas pour obtenir les nécessités de la vie afin de survivre. Et donc, en éteignant le feu, il ne devrait pas interférer avec le fonds de pension, mais plutôt utiliser les transferts sociaux, pour lesquels il alloue des fonds dans le budget de l’État. Je le répète, la pension dépend du montant des versements au fonds de pension et de la période de versement. Cela ne devrait pas détruire le système de retraite, car cela conduirait à une pension douteuse pour les résidents actifs actuels après la fin de leurs années actives. Cela réduira également considérablement l’intérêt de ceux qui, en tant qu’employés actifs, remplissent actuellement le fonds de pension pour les pensions que les retraités d’aujourd’hui reçoivent. Il existe des transferts sociaux pour cela, et l’État devrait rendre le chemin le plus facile possible pour les plus vulnérables.

Kajtimir Kunc, Zagorje ob Sava

Bénédict Lémieux

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