Trois ans après le meurtre brutal d’un journaliste, le prince héritier saoudien s’est rendu en grande pompe dans l’UE

Le monde

STA
27 juillet 2022 8h34

| Mise à jour : 8:38 / 27.7.2022

Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman est arrivé hier en Grèce pour sa première visite dans l’UE depuis l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en Turquie en 2018. Salman a déjà rencontré le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis et annoncé la conclusion d’une série d’accords bilatéraux.

Le prince héritier saoudien est arrivé à la rencontre avec Mitsotakis accompagné de trois ministres et d’une importante délégation économique. Au début des pourparlers, selon la chaîne de télévision publique grecque ERT, il a annoncé que les deux parties finaliseraient une série de projets bilatéraux, dont l’installation d’un câble électrique qui relierait le pays et fournirait « une énergie beaucoup moins chère » à l’Europe.

Comme annoncé par le ministère grec des Affaires étrangères, des représentants des pays signeront mercredi plusieurs accords dans le domaine du transport maritime, de l’énergie et des technologies de défense, rapporte l’agence de presse française AFP.

Depuis la Grèce, Salman devrait ensuite se rendre en France, où, selon l’agence de presse officielle saoudienne, il devrait même rencontrer le président Emmanuel Macron.

Le prince héritier saoudien a reçu une condamnation internationale après le meurtre brutal de Khashoggi. Critique sévère du régime saoudien, le journaliste et chroniqueur du Washington Post de 59 ans a été tué le 2 octobre 2018, dans les locaux du consulat saoudien à Istanbul.

L’Arabie saoudite a d’abord déformé Khashoggi et nié la responsabilité de sa mort, puis a menti en disant que Khashoggi était impliqué dans une bagarre au consulat dans laquelle il est mort, et a finalement admis le meurtre mais a nié qu’il s’agissait d’un ordre du sommet. Le journaliste aurait été tué à l’insu de ben Salmane. Ils ont trouvé certaines des personnes impliquées et les ont condamnées.

Les services de renseignement américains ont déterminé que l’ordre d’arrêter ou de tuer le journaliste avait été émis par le prince héritier ben Salmane lui-même.

Après le resserrement, Riyad et Ankara s’emploient désormais à normaliser leurs relations. Le président américain Joe Biden a récemment rencontré Salman à Djeddah, qui a expliqué que les États-Unis avaient besoin de l’Arabie saoudite pour faire face à l’agression russe et concurrencer la Chine.

Désirée Perrault

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