Des milliers de manifestants contre le gouvernement d’Orban

Dans les rues de Budapest contre le gouvernement du Premier ministre hongrois Viktor Orbán – demandes d’augmentation des salaires des enseignants, de lutte contre la hausse de l’inflation et du droit de grève

Viktor Orban a déclaré dimanche lors de la célébration de la Journée de la révolution hongroise à Zalaegerszeg, non loin de Budapest, que son gouvernement défendrait les intérêts hongrois à l’étranger.
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Des milliers de Hongrois, dont des enseignants, des étudiants et des syndicats, sont descendus dans les rues de Budapest dimanche, le jour du soulèvement hongrois contre le régime soviétique en 1956, contre le gouvernement du Premier ministre Viktor Orbán, exigeant des salaires plus élevés pour les enseignants, freinant la hausse de l’inflation et le droit de grève. rapportent les agences de presse étrangères.

S’exprimant lors d’une célébration de la Journée de la révolution hongroise dimanche à Zalaegerszeg, non loin de Budapest, Orban a déclaré que son gouvernement défendrait les intérêts hongrois à l’étranger, et que ceux qui étaient victimes d’intimidation depuis Bruxelles, a-t-il dit, finiraient comme leurs « prédécesseurs » soviétiques.

Le Premier ministre hongrois a laissé entendre que l’UE, qui glisse vers une crise économique, pourrait s’effondrer comme l’Union soviétique, rapporte l’agence de presse française AFP.

« En 1956, nous avons appris que dans les moments difficiles, l’unité est nécessaire … nous maintiendrons la stabilité économique, tout le monde aura du travail, nous pourrons défendre le système de plafonnement de la facture énergétique et les familles ne seront pas laissées à elles-mêmes », selon l’agence. Reuters a promis Orban, qui a été élu pour un quatrième mandat consécutif en avril.

Quelques heures plus tard, plusieurs milliers de manifestants sont descendus dans les rues de la capitale hongroise, brandissant des banderoles telles que « Orban est parti » et « Pas d’enseignants, pas d’avenir ». Selon eux, le gouvernement hongrois a laissé tomber les enseignants avec de maigres salaires, tandis que l’inflation, qui a dépassé 20 % dans le pays en septembre et continue d’augmenter, est devenue insupportable.

Bien que le gouvernement admette que les salaires des enseignants sont trop bas, il a lié l’augmentation prévue au financement tant attendu de l’UE à la suite des manifestations du début du mois, selon l’AFP. Cela a été suspendu par Bruxelles en raison de préoccupations concernant la corruption et la baisse des normes démocratiques dans le pays.

Les plafonds sur les factures de gaz et d’électricité ont jusqu’à présent été un élément clé de la politique d’Orbán, mais le coût du programme a considérablement augmenté cette année en raison de la hausse des prix de l’énergie, ce qui a incité le gouvernement à lever le plafond pour les ménages ayant une consommation plus élevée le 1er août. selon Reuters.

En décembre, Budapest devra également modifier le budget pour 2023, car les prévisions du budget adopté en juillet, qui prévoyaient une croissance de 4,1% pour l’année prochaine, alors que l’inflation était censée être de 5,2%, ne se sont pas réalisées. La croissance économique devrait maintenant ralentir à 1 % l’année prochaine.

Au cours des derniers mois, le Premier ministre hongrois a condamné à plusieurs reprises les sanctions de l’UE contre la Russie et les a qualifiées de désastreuses pour l’économie européenne.

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Bénédict Lémieux

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